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6 avril 2014 7 06 /04 /avril /2014 21:11
Mobilisation pour les forêts françaises convoitées par les traders du bois

Déforestation

Mobilisation pour les forêts françaises convoitées par les traders du bois

par Sophie Chapelle 4 avril 2014

Certains sont vêtus de noir, d’autres portent un cercueil orné par la gravure d’un arbre. Les militants du collectif SOS Forêts France, qui regroupe des dizaines d’associations, de syndicats forestiers et de personnalités qualifiées, sont venus enterrer symboliquement la forêt française au Panthéon le 3 avril. C’est le dernier jour de dépôt des amendements au projet de Loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, avant son examen au Sénat à partir du 8 avril. « Nos forêts ne seront bientôt plus qu’un joli souvenir si nous ne changeons pas le projet de loi », avertit le Collectif dans une pétition qui a recueilli plus de 50 000 signatures en moins d’un mois. L’enjeu, « lancer l’alerte pour protéger nos forêts et sauvegarder les emplois de la filière bois ».

Les orientations actuelles du projet gouvernemental favorisent, selon le Collectif, « la concentration économique de la filière autour de méga-scieries ou de méga projets bois biomasse », qui auront pour conséquence « des volumes de coupe gigantesque » dans les forêts du Morvan, des Landes ou d’Alsace. Il deviendrait impossible pour les petites et moyennes entreprises de faire le poids face aux « traders du bois » (voir notre enquête : Les forêts françaises, nouvel eldorado industriel ?). Le Collectif préconise une gestion nationale des projets en concertation avec les territoires, et exige des plans d’approvisionnements précis, locaux et durables. SOS Forêts France demande également la suppression de l’alinéa 65 de l’article 30 qui autorise pour la première fois depuis 1349, une régression de la surface forestière.

---->>>> lire tout l'article sur

http://www.bastamag.net/Mobilisation-pour-les-forets

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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 19:34
Scientifiques en herbe- découvrir la nature avec l'école

Scientifiques en herbe – découvrir la nature avec l’école grâce au Museum national d'Histoire Naturelle

4-4-14

Le Muséum national d’Histoire naturelle lance cette semaine son programme de sciences participatives Vigie-Nature dans les écoles. L’idée est simple, faire découvrir aux enfants la biodiversité ordinaire qui les entoure tout en les faisant participer à des programmes de recherche scientifiques à l’échelle nationale.

En France, 80% des élèves vivent en milieu urbain. Pour les professeurs, difficile de leur parler de biodiversité alors que leur coure d’école est bétonnée et que les seuls coins de verdure à l’horizon sont les pots de fleurs et les quelques parterres d’herbes qui décorent l’entrée des classes.

Après trois ans d’expérimentation en Ile-de-France auprès de 150 classes, soit environ 4 000 élèves, le MNHN annonce étendre son programme Vigie-Nature à toutes les écoles de France. Pour les professeurs, il s’agit de mettre en application de façon concrète les programmes scolaires, de faire connaître aux enfants la biodiversité ordinaire (insectes, oiseaux, coléoptères, plantes …) qui les entoure tout en leur donnant les clés pour choisir leur future formation professionnelle.

Six protocoles sont ainsi à leur disposition dont « sauvage de ma rue » pour comprendre la répartition de la flore sauvage en ville, « SPIPOLL » pour suivre l’activité des insectes pollinisateurs à l’arrivée des beaux jours et « opération escargots » pour comprendre l’effet des pratiques d’entretien des jardins sur les populations d’escargots et de limaces. Armés d’appareils photos, de protocoles de suivi et de clés de détermination, les élèves deviennent de véritables chercheurs en herbe. Les résultats sont par la suite utilisés par les chercheurs du muséum pour comprendre la biodiversité qui nous entoure et les facteurs qui l’influencent. Avec le Spipoll par exemple, les enfants doivent photographier pendant 20 minutes tous les insectes pollinisateurs qui viennent butiner une seule et même plante de leur choix. Grâce à des clefs de détermination, ils peuvent ensuite proposer un nom d’espèce pour chacun des pollinisateurs qui est par la suite confirmé, ou non, par des spécialistes. Ces données permettent de connaître l’aire de répartition des insectes pollinisateurs et donc de savoir s’ils ont ou non migré vers le nord, à cause du changement climatique, comme le supposent les scientifiques.

Sébastien Turpin, en charge du projet Vigie-Nature pour le MNHN, note que « pour sensibiliser les élèves à la biodiversité, il faut qu’ils puissent l’appréhender, la toucher sans avoir à parcourir des centaines de kilomètres ». Et Thomas Grenon, directeur du MNHN, de continuer « pour protéger la nature, il faut apprendre à la connaître et à l’aimer. Les sciences participatives répondent à cette nécessité ». Une fois les données prélevées, elles sont saisies par les élèves et leur professeur sur le site de Vigie Nature. Vérifiées puis validés par des experts, elles rejoignent ensuite les bases de données nationales et sont utilisées par les chercheurs pour comprendre et analyser la biodiversité et son évolution sur le territoire. Des données simples mais extrêmement utiles aux chercheurs qui n’auraient pas le temps d’en récolter autant par ailleurs. Sans données, les chercheurs ne pourraient réaliser leurs études, cette aide amateur leur est donc indispensable.

Rappelons que 50% des espèces connues dans le monde ont été identifiées par des amateurs et non des professionnels. Ces amateurs sont une source précieuse d’information pour les chercheurs du monde entier qui ne pourraient sans eux accumuler les heurs d’observation nécessaire à leurs recherches. Les élèves des écoles françaises pourront désormais participer à ces recherches.

->>https://www.mnhn.fr/fr/participez/actualites/s-engager-nature-sciences-participatives-museum

S’engager pour la nature ! Les sciences participatives au Muséum

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22 mars 2014 6 22 /03 /mars /2014 11:00
L'organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation(FAO) consacre 2014 à l'agriculture familiale prise un peu tard en considération!

Le salon international de l'agriculture qui s'est tenu récemment a servi de vitrine à une agriculture industrielle basée sur la technologie et la mécanisation or 80 % de la production agricole mondiale reste assurée par les exploitations familiales.

Entre l'exploitation industrielle et l'agriculture paysanne: la cohabitation devient de plus en plus difficile car en concurrence l'une et l'autre pour la terre et l'eau, comme sur les coûts de production.

Pour l'agronome Marc Dufumier, professeur émérite à AgroParisTech, l'agriculture paysanne fixe justement la main d'oeuvre sur ses terres quand la mécanisation a tendance à vider les campagnes. "Quand le chômage rural s'installe, c'est direct le bidonville" résume-t-il.

Or, "les Etats n'ont pas assez investi dans l'agriculture ces dernières décennies et les paysans étaient trop pauvres pour le faire" regrette-t-il. D'autant que "nos exportations leur causent du tort: entre le riz de Madagascar et celui de Camargue ou de Louisiane, il y a 200 fois plus de travail agricole" note-t-il. Comment lutter ?

..

"Les plus petites exploitations vont vers des marchés de niche, du bio, des productions fragiles comme le raisin et certains fruits. Et les plus grandes contractualisent leur production auprès de grands groupes". Ce qui signifie que le statut de l'exploitant change: "l'agriculteur devient salarié sur sa propre terre, ou un rentier qui ne travaille même plus sur l'exploitation".

Ce modèle, explique-t-il, devenu fréquent en Afrique du Sud qui héberge de nombreux fonds d'investissements, des instruments financiers sophistiqués, un marché à terme, des assurances... se rencontre désormais ailleurs, en Afrique australe et de l'est.

.->> lire tout l'article

http://www.ouest-france.fr/salon-de-lagriculture-la-coexistence-de-deux-modeles-devient-difficile-1948551

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22 mars 2014 6 22 /03 /mars /2014 10:46
Environnement: encore les pesticides: seulement 0,3% des pesticides atteignent leur cible

Environnement. Seulement 0,3% des pesticides atteignent leur cible!

L'essentiel des pesticides se retrouvent dans l'air, la terre et les milieux aquatiques, selon François Chiron, professeur à AgroParisTech.

"Seulement 0,3% des pesticides atteignent leur cible. Tout le reste se retrouve dans l'air, la terre et les milieux aquatiques", a expliqué François Chiron, professeur à AgroParisTech, lors d'une conférence sur l'agriculture et la biodiversité, à la Société nationale de l'horticulture à Paris, le 20 mars.

En milieu agricole, le nombre de traitements varie énormément selon les cultures. En moyenne, un champ de maïs est traité une à deux fois, alors que le blé ou le colza peuvent l'être de quatre à six fois.

->> voir http://www.ouest-france.fr/node/2025233

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17 mars 2014 1 17 /03 /mars /2014 21:06
Avez-vous oublié les moments palpitants de juin 2013? "le Domaine du Bourdieu: ce qu'il faut savoir" par M le maire et le constat de la direction de l'environnement service du patrimoine et son rappel de la réglementation d'un site INSCRIT!

Voici ce qui s'est passé en juin 2013...

Superbe déclaration de M le Maire sur le site de la mairie (12-6-13) pour calmer des propos tapageurs ou calomnieux...A déguster sans modération!

Le maire, Serge Lamaison, souhaite informer les habitants d'une activité d'entretien sur une partie du Parc du Bourdieu.

Depuis quelques semaines, l'un des deux propriétaires a fait entreprendre l'entretien du domaine par la coupe d'une partie des acacias envahissant son terrain.

Voici quelques précisions:

  • Cette démarche d'entretien est d'ordre totalement privée, elle devrait durer 1 à 2 mois,

  • il s'agit d'une régénération du boisement par enlèvement des ronciers et coupe d'acacias,

  • l'opération ne nécessite pas d'autorisation particulière de la municipalité,

  • les services municipaux ne sont pas associés à sa mise en œuvre,

  • seul un arrêté de voirie a été signé en vue d'éviter tout danger de circulation ou de stationnement.

Certains opposants ou détracteurs se permettent des propos tapageurs ou calomnieux vis à vis du Maire ou de l'équipe municipale. Une bienveillance complice et un déboisement volontaire et saccageur est bien sûr sous-entendu.

M. le maire indique que les amalgames ou les insinuations diffamatoires feront l'objet d'une analyse juridique prochaine et de poursuites éventuelles.

« La politique de concertation menée activement dans chaque quartier, a permis une information et une insertion positive des projets en apportant des améliorations ; elle a favorisé l'accueil des nouveaux habitants et un meilleur vivre ensemble.

Je demande à chacun le respect de la propriété d'autrui. Pour ma part, je suis garant du respect du bien public et des espaces naturels présents sur le domaine public.

Je veille bien entendu à la bonne tranquillité de toutes et tous. »

Serge Lamaison

- constat de la DREAL service du patrimoine

Objet : Rappel à la réglementation

Exécution de travaux sur un site inscrit sans information préalable de l'administration.

Site inscrit du château du Bourdieu et son parc.

Monsieur,

Au cours d’une tournée d’inspection le 4 juin courant, il a été constaté d'importants travaux d'abattage d'arbres dans le parc du château du Bourdieu. Ces travaux impactent fortement l'aspect de ce parc.

Le domaine du Bourdieu est un site inscrit , ce qui implique l'obligation d'informer l'administration de tous projets de travaux de nature à modifier l'état ou l'aspect du site,quatre mois au moins avant le début des travaux.

D'autre part les sites inscrits introduisent la notion d'espace protégé dans les raisonnements des acteurs de l'urbanisme.

L’exécution de travaux sur un site inscrit sans information préalable de l'administration contrevient à la règle L 341-1 alinéa du code de l'environnement.

etc

M le Maire n'a pas daigné répondre.Normal! pour de simples travaux d'entretien et de régénération et d'ordre totalement privé, Diffamateurs que nous sommes! Comme la DREAL qui ose parler de travaux d'abattage d'arbres alors qu'il ne s'agissait que "d'entretien et de régénération"

FC

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15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 22:30
Municipales 2014 en Gironde : une grande part des candidats reste insensible aux questions écologiques ! 0 réponse à St Médard en Jalles!

Bordeaux, le 12 mars 2014,

Il y a plus d’un mois, les Amis de la Terre Gironde adressaient aux candidats tête de liste des 22 villes de plus de 10 000 habitants du département un questionnaire sur l’écologie. Les résultats obtenus sont mitigés. Entre bonnes intentions et mauvais choix, les enseignements à tirer sont assez variables.

Pour une analyse plus détaillée des résultats et le détail des réponses de chaque candidat, voir http://amisdelaterregironde.org/mun... et http://amisdelaterregironde.org/mun...

La première et principale conclusion de cette campagne d’interpellation est que, malgré de nombreuses relances, seulement 38% des candidats ont pris le temps de répondre à ce questionnaire pourtant simple puisqu’il ne présentait que des questions fermées. Cela signifie qu’à l’heure actuelle, contrairement à un affichage de façade et une communication très souvent orientés « Développement Durable », l’écologie ne constitue vraisemblablement pas un réel centre d’intérêt ou une vraie priorité pour la grande majorité des candidats. La crise économique focalise les attentions et renvoie à l’arrière plan des sujets comme l’écologie perçus comme étant moins essentiels que la sacro-sainte croissance. Sur ce point, les Amis de la Terre Gironde réaffirment que l’écologie n’est pas un fardeau et qu’au contraire elle peut constituer un formidable levier vers le mieux-vivre ensemble. Les communes et intercommunalités prennent des décisions déterminantes sur de nombreux sujets (déchets, mobilité, précarité énergétique, qualité de l’air, etc.) touchant au plus près des préoccupations quotidiennes des habitants. Rappelons par ailleurs que la transition énergétique peut permettre la création nette de plusieurs centaines de milliers d’emplois non délocalisables (énergies renouvelables, rénovation des bâtiments, transports soutenables, etc.).

->>> lire suite sur

http://www.amisdelaterre.org/Municipales-2014-en-Gironde-une.html

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15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 19:22
20 au 30 mars: Dernière ligne droite avant la Semaine pour les alternatives aux pesticides "0 phyto, 100%bio!" dans ma commune?

Chaque jour, des nouveaux évènements dans le monde entier s'inscrivent sur notre site. N'oubliez pas de nous communiquer les votres ici!

En France

A vos smartphones, crayons, appareils photo, ou ce vous voulez pour offrir de belles images !

Menace invisible, les pesticides sont pourtant bien présents dans notre quotidien, même s’il est difficile de se figurer à quoi ils ressemblent. Fruits et légumes, céréales, eau, produits ménagers… nombreux sont les produits de tous les jours qui en contiennent, et nous sommes souvent bien mal informés à leur sujet.

Pour rendre visible l’invisible, le REFEDD fait appel à vos talents, en vue de constituer une galerie d’images, pour publier sur facebook et sur le site du REFEDD!

Plus d'informations ici

"0 phyto, 100%bio!" dans ma commune

Le 20 mars, sera dévoilée la carte des villes et villages sans pesticides, réalisée à partir des communes qui se sont faites recensées. Suivra de près celle des villes et villages bio! En attendant continuez d'interpeller votre maire sur ce sujet : un kit de mobilisation :est à votre disposition pour vous y aider!

Bienvenue sur le site de mobilisation citoyenne pour une France des collectivités bio et sans pesticides!
Cette campagne a pour but de recenser, encourager et valoriser au niveau national l’effort de nombreuses collectivités, à réduire ou éliminer l’usage des pesticides et/ou à promouvoir l'agriculture bio via notamment la restauration collective
.

. Incitez votre maire à faire recenser votre commune!

Le 27 mars, nos partenaires internationaux Health and Environment Alliance (HEAL) et Pesticide Action Network Europe (PAN), en collaboration avec Générations Futures et l'eurodéputée allemande Hiltrud Breyer organisent une projection du documentaire "La mort est dans le pré" d’Eric Guéret (2012) au Parlement européen à Bruxelles.Ce film montre le cynisme de l’agriculture industrielle, l’incroyable combat de ces agriculteurs victimes des pesticides et nous rappelle qu’il est urgent de sortir du modèle agricole industriel actuel. Il démontre les ravages des pesticides sur la santé des agriculteurs français à travers le témoignage d’agriculteurs, dont certains viendront à la projection du film. Plus d'informations et inscriptions

->>> voir toute l'information

http://www.semaine-sans-pesticides.fr/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=Semaine_pour_les_Alternatives_aux_Pesticides:_Dans_une_semaine_cest_le_top!

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15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 11:56

 

Les Mensonges de la "CROISSANCE VERTE" par

Simon Charbonneau (pour Naturjalles avec son aimable autorisation)

 

Après l’oxymore du « développement durable », nous voilà arrivé dans ce que le déni collectif de la crise écologique peut produire de pire, à savoir la « croissance verte ». Car suite à l’effondrement en cours des économies occidentales depuis 2008, au lieu de se poser des questions de fond sur ce qui nous a mené là et la manière d’y répondre, notre oligarchie éclairée n’a rien trouvé de mieux que foncer la tête dans le guidon sur les rails qui nous y ont mené, mais en ayant recours à une nouvelle rhétorique qui est celle de la « croissance verte ». Car depuis l’épisode éphémère du « Grenelle de l’Environnement », une idée, qui pourtant n’a rien de nouveau, a surgi dans l’espace médiatique consacré à la crise économique, à savoir que cette dernière pouvait constituer une opportunité pour relancer une croissance en berne. D’où le succès de cette nouvelle expression destinée aussi à répondre aux oiseaux de malheurs estimant que la cause structurelle de la catastrophe écologique en cours se trouvait dans la croissance économique et technique ignorante des limites de la terre[1] comme de celles liées intimement à la conditions humaine.

Les illustrations de cette absurdité se rencontrent dans à peu près tous les domaines de la gestion officielle du désastre en cours, mais j’en retiendrai trois à titre pédagogique.

En matière énergétique tout d’abord, il faut rappeler que le mouvement écologique à ses débuts a fait la promotion des énergies renouvelables et décentralisées face au nucléaire et aux énergies fossiles, mais à une échelle communale, artisanale et familiale. Or aujourd’hui, il s’agit d’alimenter le système industriel dans son ensemble avec ce type de technologie pour répondre aux besoins énergétiques actuels et futurs, sans poser comme priorité la réduction drastique de notre consommation d’énergie engendrée par notre mode de vie. Autrement dit, c’est le recours à la technique qui va nous permettre de sauvegarder ce dernier sans que ce dernier ne soit remis en question ! De cet aveuglement initial sont nés les conflits environnementaux locaux engendrés par la prolifération actuelle des installations d’éoliennes et de centrales photovoltaïques. Car, indépendamment de l’une ou de l’autre de ces techniques alternatives, dont il faut bien sûr souligner les inconvénients écologiques sans commune mesure par rapport au nucléaire, il s’agit aujourd’hui d’alimenter le réseau électrique national mais nullement de mener à bien des projets décentralisateurs de production et de distribution d’énergie électrique. Pour les entreprises promotrices de ce genre de projet et les propriétaires des terrains concernés, le prix de vente du courant produit à EDF constitue alors une opportunité spéculative intéressante.

     Par ailleurs, comme cela a été très tôt le cas avec les barrages hydroélectriques, ces technologies n’ont pas un impact mineur sur l’environnement et ceci en raison de leur dimension industrielle. Les éoliennes par exemple peuvent monter jusqu’à plus de 150 mètres de haut pour trouver suffisamment de vent, ce qui n’a rien à voir avec le pylônes électriques aux quels elles se surajoutent. Delà un impact paysager important portant atteinte au cadre de vie des populations, sans compter les conséquences négatives sur les couloirs de migration de l’avifaune. C’est ainsi que dans le Sud Gironde, ces projets d’implantation sont contestés par les chasseurs de palombe et par les ornithologues à la Pointe de Graves. Ici encore, ce n’est pas le choix technologique qui est en cause mais sa taille, car une politique intelligente de décentralisation et de production

et de distribution d'énergie axée sur l'autonomie énergétique locale devrait

privilégier la multiplication de petites éoliennes dans les zones exposées au vent comme sur le littoral. Small is beautiful,  comme disait il y a quarante ans E.F. Schumacher[2] !

En ce qui concerne les centrales photovoltaïques, déjà installées ou en cours d’installation en Aquitaine, les inconvénients sont différents. La taille de ces centrales fait que la superficie d’installation peut atteindre plusieurs centaines d’hectares. Mais surtout, le principal inconvénient réside dans le fait que ces centrales sont presque toujours installées sur des espaces naturels parfois déboisés ou des terres agricoles, contribuant ainsi à étendre un peu plus les superficies artificialisées. Or l’incontestable intérêt écologique de ce type de projet du point de vue de l’autonomie énergétique locale devrait inciter les autorités chargées de l’urbanisme à privilégier les superficies déjà artificialisées, telles que les grandes surfaces commerciales ou les parkings comme cela a été fait à Bordeaux Lac en permettant un usage local de l’énergie produite, ce qui n’est pas le cas dans les espaces naturels à moins d’avoir recours à la mise en place de réseaux de distribution.

Le recours aux énergies renouvelables tel qu’il est pratiqué aujourd’hui s’inscrit donc dans la logique de la croissance du système industriel et ne peut donc constituer une alternative crédible à la crise environnementale.

Il en va de même avec les réponses officielles données actuellement à l’échelle européenne et nationale à la question des déchets produits par le système économique. En matière de gestion des déchets, les textes européens comme nationaux donne une claire priorité à la réduction des quantités de déchets produites à la source, autrement dit, au stade de la production industrielle de déchets. Ces dispositions n’ont jamais été accompagnées de mesures d’application par nos ministres successifs en charge de l’environnement. On peut citer à ce propos le cas des emballages qui n’ont jamais fait l’objet de mesure d’interdiction quand ils s’avéraient inutiles. Au lieu de cela, ont été privilégiées les solutions du recyclage et de l’incinération qui ont l’inconvénient de produire à leur tour des déchets dits ultimes qu’il s’agit alors de mettre en décharge. Au final, on a un système de gestion des déchets extrêmement lourd et particulièrement onéreux qui s’impose aux collectivités territoriales chargées d’en assurer la responsabilité alors qu’une politique européenne de réduction des quantités de déchets mis sur le marché résoudrait en grande partie la question. Or cette situation est aujourd’hui encore aggravée par les quantités astronomiques de déchets électroniques résultant de l’usage massif des téléphones portables causé par l’expansion d’un nouveau secteur industriel partout dans le monde.

    Le dernier exemple de cette politique de « croissance verte » concerne le domaine de la sauvegarde de la biodiversité. Depuis la loi de Grenelle II de 

2010, toute opération d’aménagement portant atteinte au milieu naturel, et Dieu sait si elles sont encore nombreuses malgré la crise économique, doit s'accompagner de compensations sous forme d'achats d'espaces naturels, de replantations ou

 de réintroduction d’espèces menacées par la destruction de leurs habitats. Ce mécanisme administratif acté par la loi doit intervenir en matière d’implantation de grandes infrastructures de transport (autoroutes, LGV) et de grandes zones d’activités faisant l’objet d’autorisations préalables. Il s’avère d’autant plus indispensable que ces chantiers souvent pharaoniques s’accompagnent toujours de destruction d’espèces protégées exigeant l’obtention de dérogations accordées par les autorités administratives au maître d’ouvrage. La gestion de ces destructions/compensations fait d’ailleurs appel des directives ministérielles[3]. Or il est évident, que cette politique de compensation constitue un simulacre destiné à résoudre au plan rhétorique la contradictioninsurmontable existant entre

protection et aménagement. La vérité est que compensation à la destruction d’un habitat il y aurait si, par exemple, un parking de supermarché pouvait être transformé en zone humide ou en mare à batraciens, suite à un travail important de génie écologique !      

C’est ainsi qu’en Aquitaine aujourd’hui, des chantiers comme ceux de l’A65 Langon/Pau ou la LGV Tours/Bordeaux font l’objets de nombreuses opérations dites de compensation constituant autant d’alibis à des destructions irréversibles de biotopes.

Autrement dit, tout continue comme avant le Grenelle, mais avec une pollution mentale en plus représentée par les faux semblant d’une politique écologique.

Comme le développement durable, la croissance verte ne constitue donc qu’une figure rhétorique destinée à mystifier l’opinion à propos d’entreprises qui ne font qu’alimenter un peu plus les ravages planétaires d’une société dont l’homme sera un jour la victime finale.

 

 

Simon CHARBONNEAU(Professeur en droit de l'environnement, Université de Bordeaux Montesquieu)

article paru dans "Sud-Ouest Nature(ed Sepanso)" n° 158, Mars 2013




 

[1]

Denis Meadows : dernier rapport sur les limites de la croissance avec sont interview en mai 2012 dans Terra Eco.

[2] E.F. SCHUMACHER : Small is beautiful : une société à la mesure de l’homme. Collection Points 1979.

[3] Voir le guide ministériel « Espèces protégées, aménagement et infrastructures » 2012.

 



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12 mars 2014 3 12 /03 /mars /2014 17:01
Le "Monde après Fukushima" sur ARTE (ou sur Internet): documentaire de Kenichi Watanabe (Japon, 2012, 77 mn). ARTE, Rediffusions : mardi prochain 18 mars à 9h55 et mercredi 2 avril à 1h15.

Comment vit-on trois ans après cette catastrophe?

Le monde après Fukushima : "Une catastrophe illimitée dans le temps". A voir ou à revoir sur Arte

À quoi ressemble la vie des gens trois ans après une catastrophe nucléaire ? Entre résistance et désespoir, le documentariste japonais Kenichi Wabanabe raconte dans un documentaire exceptionnel et poignant le triste quotidien des habitants de la région de Fukushima : la non-vie, la vie le coeur arraché, la vie au jour le jour. Réalisé en 2012, "Le monde après Fukushima" est toujours d'actualité. Hélas. Arte le diffuse le 18 mars, puis le 7 avril. On peut aussi le visionner en ligne sur le site internet de la chaine franco-allemande : cliquer ICI

Et le monde entier découvre l'existence de Fukushima

Japon, vendredi 11 mars 2011, 5 h 46 mn 23 s UTC, soit 14 h 46 mn 23 s heure locale. Un séisme de magnitude 9 provoque un tsunami monstrueux : une vague de 15 à 30 mètres de haut submerge la région de Fukushima, au nord-est de Tokyo. Parcourant jusqu'à 10 km à l'intérieur des terres, elle ravage près de 600 km de côtes et détruit partiellement ou totalement de nombreuses villes et zones portuaires : 18.000 personnes meurent ou disparaissent. Le 12 mars, le monde entier découvre que le tsunami a provoqué l'accident nucléaire de la centrale de Fukushima-Daïchi, classé comme la catastrophe de Tchernobyl en 1986, au niveau 7, le plus élevé de l'échelle internationale des "événements" nucléaires.

Victimes mais "debout"

Watanabe a voulu donner la parole aux victimes de l'accident. Bouleversant. Le réalisateur est allé partout. A 50 km de la centrale, où l'on voit des mères accompagnées leurs enfants irradiés chez le médecin pour leur contrôle obligatoire, jusqu'à 250 km de là, à Tokyo, la mégalopole de 30 millions d'habitants que les autorités ont envisagé d'évacuer, en mars 2011. En passant par une zone de pêche à 160 km au nord de la centrale, où l'on pêche toujours des poissons fortement contaminés, sans oublier Hiroshima, à 850 km de Fukushima. Tous victimes, tous profondément malheureux. Mais tous "debout".

Vivre, est-ce juste "exister" ?

Fukushima, c'est "l'île de la Fortune", en japonais... Aujourd'hui, la Fortune est partie. Reste le malheur des mères, institutrices, agricultrices et agriculteurs, pêcheurs... Les larmes sont étouffées, les mots dignes, courageux, émouvants mais précis pour évoquer la douleur qui accompagne depuis trois ans, au nord-est du Japon, chaque petite chose de la vie quotidienne. Avec les priorités et les obsessions qui sont désormais les leurs : se protéger, protéger les enfants, se nourrir, comprendre... Chacun pose à sa manière la question fondamentale : vivre après la catastrophe nucléaire, est-ce vivre ?

Nettoyer "l'innettoyable"

-> la suite sur

http://maplanete.blogs.sudouest.fr/archive/2014/03/11/fukushima-une-catastrophe-illimitee-dans-le-temps-1018208.html

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12 mars 2014 3 12 /03 /mars /2014 16:21
Avec le soleil, la pollution de l'air due aux transports augmente: les raisons du pic de pollution sur la CUB
Les raisons du pic de pollution de l'air à Bordeaux par Cathy Lafont (maplanete.blog)

Airaq a déclenché ce matin une procédure d'information de pollution aux particules fines dans l'agglomération bordelaise, où l'indice de la qualité de l'air est classé 8 (mauvais).

Le seuil d'information et de recommandations fixé à 50 µg/m3 a été dépassé dans les cinq stations urbaines fixes de l'agglomération :

Bordeaux-Grand Parc: 76 - Bordeaux-Bastide : 66 µg/m3 - Bordeaux-Gambetta : 66 µg/m3- Bassens : 64 µg/m3- Mérignac : 60 µg/m3- Talence : 54 µg/m3

Bordeaux fait partie de la quinzaine d'agglomérations françaises où le seuil de 50 µg/m3 est dépassé plus de 35 jours par an, ce qui met la France en infraction avec les normes européennes. Cela fait déjà plusieurs jours que la pollution affecte les régions parisienne, lyonnaise et lilloise. Au tour de l'Aquitaine. Avec le retour bienvenu du soleil, la météo actuelle provoque une "inversion de température". La nuit, les basses températures refroidissent les sols et une fois la journée entamée, l'atmosphère est chauffée par le soleil, créant un couvercle thermique au-dessus de la pollution en l'empêchant de s'évacuer. L'absence de vent accentue la stagnation.

Les associations en colère

Ces pics de pollution tricolores sont régulièrement constatés et pointés. L'Europe multiplie les semonces et les mises en garde, sans que rien ne change. Les causes sont aussi bien connues : les émissions polluantes des véhicules, le chauffage des particuliers et le rejet des industries, lorsqu'il y en a. Ce qui n'est pas le cas à Bordeaux. De quoi agacer sérieusement certaines associations. Ainsi, Ecologie sans frontière, Respire et le Rassemblement pour la Planète, ont décidé hier de porter plainte contre X pour mise en danger d’autrui, considérant que les pouvoirs publics ne font rien pour lutter contre la pollution de l'air. Une première en France. La pollution de l'air, responsable de l'augmentation des allergies et des maladies respiratoires et cardio-vasculaires, depuis dix ans, est aussi reconnue cancérigène par l'OMS qui met en cause les particules les plus fines

-> suite sur

http://maplanete.blogs.sudouest.fr/archive/2014/03/12/pollution-de-l-air-debut-de-pic-de-pollution-aux-particules-1018270.html

-> L' Influence de la climatologie

http://www.airaq.asso.fr/pollution/meteo-et-pollution/1181-l-influence-de-la-climatologie.html

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