Natur’Jalles, association de protection de la nature, demande aux maires des villes concernées par la déviation du Taillan de voter une motion pour le respect des mesures obligatoires de réduction d’impact sur le chantier.

La première des causes de l’effondrement de la biodiversité est la destruction des habitats. Le projet de la déviation du Taillan est un exemple d’impact sur des zones humides remarquables. Les inventaires naturalistes ont abouti à une liste de 100 espèces protégées ce qui est considérable pour un projet de 8 km de long.

C’est pourquoi le Conseil National de Protection de la Nature, comité d’experts pluridisciplinaires a d’abord délivré 3 avis défavorables avant de donner un 4ème avis, en mai 2019, favorable sous conditions en demandant une application « exemplaire » des mesures de réduction d’impact s’agissant d’un « site aussi emblématique ».

L’autorisation de dérogation de destruction de 100 espèces protégées, délivrée le 13 septembre 2019 par la Préfète de Gironde  spécifie que le bénéficiaire, le Conseil Départemental de la Gironde, «  est tenu de mettre en œuvre les mesures d’évitement et de réduction d’impact conformément au dossier de demande de dérogation déposé le 21 février 2019 ».

Le chantier des travaux a débuté début octobre. Or, des infractions graves dans l’application de ces mesures ont été constatées par Natur’Jalles qui a envoyé deux lettres à la Préfète pour demander que soient dressés des procès verbaux d’infraction.

NaturJalles demande aux conseils municipaux des villes concernées de voter une motion demandant au Conseil Départemental de respecter ses engagements environnementaux tout au long des travaux d’aménagement de la future déviation du Taillan.

Suite à l'AGE du 5 novembre 2019, les statuts de l'associations ont été modifiés pour les mettre en adéquation parfaite avec l’action en justice que nous souhaitons lancer contre l’arrêté préfectoral de destruction des espèces protégées sur le site du projet de déviation du Taillan.

Cette première lettre démontre que les protections de la petites faunes sont inopérantes alors que les engins de chantier cisaillent, labourent et creusent leurs habitats et les animaux avec.

L’association NATUR’JALLES demande de :
➢ Dresser procès-verbal d’infraction aux dispositions du code de l’environnement, notamment les articles L. 411-1, L. 411-2 et L. 415-3, pour ces faits et en transmettre copie au procureur de la République près le tribunal de grande instance de Bordeaux ;
➢ Mettre en demeure le département de la Gironde de se conformer à ses obligations dans un délai de 48h en application de l’article L. 171-8 du code de l’environnement ;
➢ Révoquer la dérogation en application de l’article 18 de votre arrêté du 13 septembre 2019.

 A Saint Médard en Jalles, en bords de Jalles, les travaux ont commencé mais la prise en compte des arbres existants dans les projets n'est toujours pas la priorité. Cet arbre survivra-t-il au chantier?
D'autant plus qu'il ne ne bénéficie d'aucune mesure de protection en contradiction avec la Charte de l'arbre de la ville ( page 54).

En bordure de Jalles, d'autres arbres avaient été plantés à côté du refuge urbain. Ces sujets de haute tige sortis des pépinières ne peuvent espérer survivre sans arrosage régulier. Sur une dizaine d'arbres plantés, 8 sont morts.

Un jour viendra peut-être où, dans les projets, on ne considèrera plus les arbres comme des objets qu'on jette et remplace mais comme des êtres vivants à respecter.

Près du site de la déviation, à l'occasion du passage de la Caravane des Possibles, Philippe Barbedienne interviendra pour rappeler les combats menés par son association, la SEPANSO, contre ce projet inutile et destructeur et pour nous appeler à poursuivre la lutte.

Manifestons notre opposition à la destruction de l'environnement et exigeons une autre politique des transports!