Naturjalles a assisté avec beaucoup de tristesse au défrichage drastique de deux parcelles boisées avenue du Général de Gaulle dans le secteur de Picot.
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environnement biodiversité Nature St Médard en Jalles
Naturjalles a assisté avec beaucoup de tristesse au défrichage drastique de deux parcelles boisées avenue du Général de Gaulle dans le secteur de Picot.
A Saint Médard en Jalles, en bords de Jalles, les travaux ont commencé mais la prise en compte des arbres existants dans les projets n'est toujours pas la priorité. Cet arbre survivra-t-il au chantier?
D'autant plus qu'il ne ne bénéficie d'aucune mesure de protection en contradiction avec la Charte de l'arbre de la ville ( page 54).
En bordure de Jalles, d'autres arbres avaient été plantés à côté du refuge urbain. Ces sujets de haute tige sortis des pépinières ne peuvent espérer survivre sans arrosage régulier. Sur une dizaine d'arbres plantés, 8 sont morts.
Un jour viendra peut-être où, dans les projets, on ne considèrera plus les arbres comme des objets qu'on jette et remplace mais comme des êtres vivants à respecter.
Nous entendons parler du changement climatique surtout dans le cadre des énergies fossiles. Ce qui échappe souvent au débat public, c’est le sujet de la déforestation.
Le rôle des forêts dans le combat contre le changement climatique est rarement mentionné par les organisations environnementales et est pratiquement ignoré par les gouvernements et les institutions internationales. Un groupe de scientifiques a annoncé que l’arrêt de la déforestation est tout aussi urgent que l’élimination des énergies fossiles.
Si nous détruisons toutes les forêts mondiales nous lâcherons l’équivalent de plus de 3 billions de tonnes de dioxyde de carbone. Ce chiffre vertigineux dépasse la quantité de carbone contenue dans toutes les réserves pétrolières connues. Le groupe de 40 scientifiques de 5 pays a déclaré :
Nous devons protéger et maintenir les forêts en bonne santé afin d’éviter les conséquences dangereuses du changement climatique et d’assurer que les forêts mondiales continent à procurer leurs services cruciaux pour le bien-être des humains et de la planète.
Certains diront que toutes les forêts ne sont pas actuellement menacées par l’activité industrielle, mais ce n’est pas vrai. Les forêts tropicales sont ravagées par l’agriculture intensive et l’élevage des animaux, mais les forêts tempérées sont aussi menacées. Le climat change trop rapidement et provoque des vagues de chaleurs inhabituelles pour les latitudes tempérées. Cet été nous avons observé des feux de forêt jusqu’au nord de la Suède.
Les mécanismes entre la déforestation et le changement climatique sont nombreux. La déforestation augmente la température et accentue les sécheresses, ce qui entraîne la déstabilisation d’autre écosystèmes forestiers. Le changement climatique affecte négativement l’agriculture ce qui crée de la demande pour
déforester davantage.
Les organisations internationales doivent créer un système qui incite et récompense les pays tropicaux à préserver leurs forêts. Nous ne pouvons pas laisser cette charge sur leurs épaules, car les pays industrialisés sont largement responsables du changement climatique, de la demande de soja, de viande et d’huile de palme. Et ils ont un intérêt direct à maintenir la santé des forêts tropicales et par conséquence, de maintenir la stabilité climatique de la planète entière.
Source : theguardian
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Feux de forêt et canicule : comment l’Europe du Nord a rattrapé celle du Sud
6-9-2018
A l’attention de Monsieur le maire
Rue Delmestre en bordure de la piste cyclable dans le parc du Bourdieu Site inscrit, je ne savais pas que le jeudi 2 août 2018 était la dernière nuit de vie de ce bel arbre...en plein été, en pleine canicule pourquoi ce crime? Alors que les jeunes plantations ont du mal à démarrer leur pousse, mais plantés cette année parce qu'il a été décidé de planter 1000 arbres par an alors que ces jeunes arbres, s'ils survivent ne rendront les "mêmes" services que dans 25 ans! (D’après Francis Hallé et une étude internationale parue en 2014 dans NATURE)
Rue Delmestre, ce chêne pédonculé portant courageusement la pancarte "Réserve de chasse et de Faune sauvage" ne nous apportera plus ni ombre ni fraîcheur, ni abri ni nourriture à la faune sauvage, des "sbires" (je ne trouve pas d'autres termes) ont trouvé le moyen de l'abattre
C'est oublier que cet arbre faisait partie du parc du Bourdieu, site INSCRIT. NaturJalles doute que son abattage ait été autorisé par le préfet, puisqu'en site inscrit (ou classé) toute modification de l'état ou de l'aspect du site doit être soumis à autorisation spéciale soit du préfet ou de la Commission des sites et paysage
Pour quelles raisons cet arbre a-t-il été abattu en plein été, sans expertise d'un forestier écologue, peut-être abritait-il chauves souris ou autre?
- Il semble que les articles suivants du code de l’environnement
L341-1 à L341-22 et R341-1 à R341-31 qui indiquent que les sites inscrits ou classés ont pour objectifs la conservation ou la préservation d'espaces naturels ou bâtis présentant un intérêt certain au regard des critères prévus par la loi: pour le Bourdieu le critère " pittoresque" a été retenu, n’ont pas été suivis
- Un anonyme a cloué sur le tronc la photo (jointe) de la société privée de Léognan qui a exécuté cette basse besogne, et parait-il pour la Métropole ? Pourquoi cette décision n’a-t-elle pas été débattue en CM, entre l’adjoint à l’environnement M Leblond et vos services techniques après une contre expertise ? C’est la Métropole qui décide ? Et comment avait elle été informée ?
- Cette précipitation sans cause justifiée, apparaît suspecte et en contradiction avec les déclarations prétendant respecter les arbres, en contradiction avec la charte de l’arbre affichée sur le site de la mairie et surtout avec la motion du 27-6-2018 adoptée à l’unanimité « Pour une politique environnementale respectueuse de la vie, de l’air , de l’eau et du climat » Car c’est une vie qui a été sacrifiée, sans doute pour des raisons lucratives, savez vous que nos grumes sont exportées vers la Chine ?
- Cet arbre vénérable est irremplaçable, cependant, je vous serais reconnaissante que vos services enquêtent sur son devenir, qu’est devenu son bois ?
Sommes nous devant un bis repetita ?
Pour NaturJalles
Françoise Couloudou
PJ Photos du tronc qui montre que l’arbre était en bonne santé et d’un témoignage anonyme qui parle de « massacre lucratif » ce qui n’est pas étonnant vu la précipitation avec laquelle cet arbre a été abattu
Il y a pléthore de demandes de défrichements, tous pour des projets utiles et forcément indispensables, sur le site de la DREAL Nouvelle Aquitaine (http://www.nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr/gironde-r587.html)
La lecture de ces "Demandes d'examen au cas par cas préalable à la réalisation d'une étude d'impact" parfois "effrayantes" pour les sensibles à la biodiversité, aux arbres, nous permet de découvrir le fonctionnement des instances de l'état et les critères retenus qui font que la demande est acceptée sans ou avec étude d'impact (celle-ci est rarement demandée car s'applique à une demande de défrichement d'une superficie égale ou supérieure à 25ha sauf si le projet de défrichement est prévu dans une zone dite "sensible" , "Natura 2000" ou reconnue "zone humide" voir l'arrêté préfectoral à propos de la Zone Galaxie 4 à St Médard en Jalles (Décision 24 août 2012 prescrivant une étude d'impact http://www.donnees.aquitaine.developpement-durable.gouv.fr/DOCUMENTS/MCE/EVALUATION/CAS_PAR_CAS/F07212P0126DStmedardenjalles.pdf)
Un projet supérieur à 25ha à propos d' une centrale photovoltaïque au sol, celui-ci serait divisé en plusieurs tranches: ainsi pour la centrale PV de Sainte Hélène nécessitant un défrichement de 216ha pour une installation PV totale de 166ha, le projet a été divisé en 4 tranches de 12 mégawatts crêtes chacune
Et c'est ainsi que nos espaces naturels morcelés se bétonnent par "petits morceaux" fragmentant toujours plus ces espaces quelque soit la biodiversité qu'ils abritent.
Ces "Demandes d'examen au cas par cas" préconisent quelques recommandations aucunement contraignantes, plutôt pour la forme et du genre passe partout
Voici ce que l'on peut lire pour le projet zone d'activités Caroline Aigle (on trouve les mêmes recommandations dans les autres demandes d'examen)
- Défrichement conseillé en dehors des périodes de nidification de l'avifaune
- Dans le cadre de la conservation de 15% d'espaces verts, les plus beaux sujets seront conservés et valorisés
Quant au "milieu naturel" à la question sera-t-il perturbé, dégradé? "Il y aura bien une réduction de la surface boisée et une perturbation pendant la phase travaux de la faune" (et pas après les travaux, la surface boisée ayant disparue!) Mais l'honneur est sauf car le "corridor est maintenu et des zones de report existant à l'ouest, au sud et à l'est du projet" comprendre que ces zones de report pourront accueillir la faune perturbée par les travaux!
Et une photo page 17 de cette "demande d'examen au cas par cas" montre que les boisements situés à l'ouest du projet sont déjà à terre!! (http://www.donnees.aquitaine.developpement-durable.gouv.fr/DOCUMENTS/MCE/EVALUATION/CAS_PAR_CAS/F07212P0264_formulaire.pdf)
Ne parlons pas de la présence d'une espèce classée "vulnérable" car "en danger" sur la liste rouge IUCN des oiseaux nicheurs de France. Il s'agit du "Chardonneret élégant" qui a la malchance de se trouver sur une zone naturelle prévue pour un lotissement, pas d'égard pour lui puisque "bien représenté à l'échelle départementale" alors que le Chardonneret élégant bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Il est donc interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l'enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids, de détruire, d'altérer ou de dégrader son milieu .
Nos décideurs demeurent insensibles à la disparition des espaces naturels, au changement climatique et au déclin du vivant
FC
De la part de Thierry Leblond d'après Facebook https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1895800010738998&id=100009270521729
En préparation de la réunion en objet du 8 septembre 2017 à 18h30 au Club House de St Médard en Jalles (rue Charles Capsec) sur le projet de zone industrielle Galaxie 4, j'ai ressenti le besoin de vérifier comment les engagements de l'OIM(Opération d'intérêt métropolitain) Aéroparc en matière d'environnement étaient tenus par exemple sur la zone industrielle Caroline Aigle au Haillan qui est en plein chantier :
- La zone de recul minimum de 30 m par rapport à l’axe de l’emprise de l’avenue de Magudas n'est pas respectée : seuls de rares arbres subsistent, souvent endommagés.
- les quelques rares spécimens épargnés sont de jeunes chênes dont les troncs sont de petits diamètres et en mauvais état, faute de protection lors des travaux : ils présentent des plaies sur le tronc et des branches cassées et leurs racines sont gravement blessées. Les plus beaux sujets n’ont donc pas été préservés.
- Je n'ai pas l'impression que les 15 % de surface boisée soit un peu plus d’un hectare qui devaient être préservés, l'aient été au vue de l'état de la zone. J'ai l'impression que tout le bois a disparu et que les derniers arbres sont massacrés.
- Les arbres ne sont pas protégés et les ouvriers présents sur place m'ont confirmé qu'ils n'avaient aucunes consignes de protection des arbres : on constate de grosses blessures sur les écorces. Par ailleurs, les pelles mécaniques provoquent de graves dommages au niveau du collet des arbres.
Cet exemple de la zone industrielle Caroline Aigle me semble illustrer l'écart entre les intentions initiales qui épousent les exigences de la Loi et la réalisation qui se fait sans souci environnemental.
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Un projet indispensable aux impacts minimum sur l'environnement