environnement biodiversité Nature St Médard en Jalles Le blog de naturjalles.over-blog.com - Association de défense de l'environnement sur St Médard en Jalles et ses communes limitrophes (Saint-Aubin de Médoc, Le Taillan-Médoc, Le Haillan, Mérignac, Saint-Jean d’Illac, Martignas sur Jalle, Le Temple, Salaunes)
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2 mai 2018 3 02 /05 /mai /2018 20:58

 

Motion de soutien à ceux de Beynac qui s’opposent au projet de déviation

La balafre occasionnée par une nouvelle route et ses deux ponts endommagerait de manière irréversible la vallée de la Dordogne, site remarquable classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Il est grand temps que les décideurs locaux prennent enfin conscience de la nécessité de remettre en cause cette fuite en avant vers toujours plus d’infrastructures et de bétonnage au détriment de la biodiversité, de la qualité des sites et des générations futures.

 

Il est l’heure de faire primer le qualitatif sur le quantitatif.

 

L’Assemblée générale de la Fédération SEPANSO Aquitaine, réunie le samedi 28 avril 2018 se réjouit de la mobilisation puissante des populations locale et de la dynamique de la SEPANSO Dordogne, dans le cadre de la légalité républicaine, pour s’opposer à ce projet aberrant, pharaonique et incompatible avec la préservation de la majestueuse vallée de la Dordogne.

 

L’Assemblée générale de la Fédération SEPANSO Aquitaine, réunie le samedi 28 avril 2018, apporte son soutien total aux zapistes de Beynac.

 

 

Pierre DAVANT, Président

 

 

Georges CINGAL, Secrétaire Général

 

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30 avril 2018 1 30 /04 /avril /2018 17:13

   

        Association Natur'Jalles

identification RNA W332006344

16 rue louis cayx

33160 st Médard en Jalles

Présidente Françoise Couloudou

    30 avril 2018

 

 

Objet Enquête publique ICPE demande d'autorisation environnementale par M le directeur de la société CEMEX Granulats Sud Ouest en vue d'obtenir le renouvellement et l'extension de l'autorisation d'exploiter une carrière située aux lieux dits Bois de Berron, Sedot, Berron, La Louise et Pedeban sur la commune de Avensan

 

A l'attention de M le Commissaire enquêteur

 

Cemex Granulats a développé son activité de granulats sur la commune d'Avensan début 1990 sur 5 lieux dits « Belair », Bronturan » « Les Jaugas », « Casalie » et « Laudère » jusqu'en 2007 c'est à dire pendant 17 ans sur ces 5 sites différents : Bronturan a été renaturé avec la sepanso, Jaugas est devenu un site de promenade dévolu aux loisirs nautiques sans moteur, autrement dit tous « renaturés » après 17 ans d'exploitation

Cemex a relocalisé ses activités en zone forestière aux lieux dits Bois de Berron, Berron et Sedot, un arrêté préfectoral de 2006 et un arrêté complémentaire du 18-12-2015 ont autorisé Cemex à exploiter une carrière de sables et de graviers sur une surface de 62ha pour une période de 25 ans à un rythme de 250 000tonnes/an au minimum et au maximum de 400 000tonnes/an.

Du fait des besoins récurrents de la métropole, la production de la carrière étant porté au maximum a engendré l'épuisement accéléré de la ressource naturelle : gisement épuisé au bout de 11 ans au lieu de 25 ans pour une surface de 62ha demandée en 2006. Cemex demande donc une extension de 57,6ha répartis en 3 zones pour extraire entre 350 000t/an et 480 000t par an et ce pour 25 ans.

Il est facile de constater que cette nouvelle extension de presque 58ha avec une extraction plus importante va vite montrer ses limites et que ce nouveau gisement sera vite épuisé et bien avant 25 ans !

Du fait de l'attractivité de la métropole, celle- ci visant le million d'habitants d'ici 2030 (au lieu de laisser faire le seuil naturel d'accroissement de la population) lance une grande variété de programmes tous plus ambitieux les uns que les autres, il est incontestable que la construction de logements neufs sur Bordeaux métropole se poursuit à un rythme effréné : en 2006 + 41% par rapport à 2015, +52% par rapport à 2014 (https://www.20minutes.fr/bordeaux/2038855-20170328-bordeaux-metropole-millionnaire-question)

Il serait urgent que notre société prenne conscience que sables et graviers sont des ressources naturelles épuisables et non renouvelables, et qu'il serait temps d'économiser ces ressources et également pour ces impacts négatifs pour le climat, car son extraction, son traitement et transport sont fortement émetteur de gaz à effet de serre

Il est également urgent que ces sociétés d'exploitation de sables et granulats axent leurs efforts sur le recyclage des matériaux provenant des déconstructions des nombreux immeubles ou maisons pour laisser la place à des immeubles en béton

 

- Il serait mieux d'utiliser des nouveaux matériaux plus résistants, plus isolants

comme le bois, terre et paille, d'incorporer des matériaux recyclés dans le béton (projet recybéton)

En 2014, la France n'incorporait que 17 millions de tonnes de matières recyclées dans ses processus de fabrication hors granulats du BTP alors qu'elle consomme 793 millions de tonnes de matière première !

L'objectif premier devrait être la réduction de l'impact environnemental des matériaux : de nombreuses études démontrent que rénover un bâtiment plutôt qu'en construire un nouveau,évite l'émission d'importante quantité de carbone dans l'atmosphère, si un bâtiment existant est démoli et remplacé par un nouveau : il faudra entre 10 et 80 ans pour compenser les coûts de carbone associés et ce,même si le nouveau bâtiment est très performant du point de vue énergétique

( http://www.ecohabitation.com/actualite/nouvelles/construire-neuf-renover)

Cemex et la biodiversité :

Cemex se vante d'être un acteur de la biodiversité. La loi oblige les sociétés de granulats à renaturer leurs sites après exploitation. Pour le projet Avensan, tous les

12 ans les sites qui devaient être exploités pour 25 ans sont « abandonnés » pour en exploiter des nouveaux : quid de la biodiversité  du futur site avant son exploitation ?

Que devient le vivant du lieu ?

L'autorité environnementale décrit le site prévu pour l'extension de 57,6 ha comme un espace de bois et landes bordé à l'Est par le ruisseau La Louise avec la présence de 15,14 ha de zones humides comprenant ruisseau et lagune soit 2 habitas aquatiques, 11 habitats herbacées (majoritairement composé de landes à Molinie bleue), 6 habitats ligneux de base, 4 habitats d'intérêt communautaires : une flore protégée comme le Rossolis intermédiaire, le Gaillet boréal, l'Utricaire citrine, Drosera...

La Faune : chauves souris dont le secteur est leur zone de chasse

L'Avifaune : Busard Saint Martin, Engoulevent d'Europe, Fauvette pitchou, Pie Grièche écorcheur, Bondrée apivore, Tarier pâtre, Linotte mélodieuse, des reptiles comme la Cistude d'Europe, 9 amphibiens (Crapaud calamite, Rainette arboricole, Rainette méridionale, Triton marbré) Tous à enjeux fort : 17 papillons dont Fadet des laîches et Damier de la succise, papillons de zones humides en voie de disparition, espèces tellement menacées qu'un Plan National d'action (PNA= a été lancé pour étudier la Cistude, le Vison d'Europe, le Fadet des laîches ou les chiroptères, ce projet va à l'encontre de leur protection.

Parlons des mesures compensatoires : réparties sur 6 sites disparates niant les interactions entre les espèces et leur environnement, comment peut-on compenser des destructions de la biodiversité ?

Sans parler de la transformation du paysage, des pollutions, bruit des machines excavant sables et granulats, pollutions atmosphériques avec de forts impacts sur les habitants proches, des risques de pollutions par les hydrocarbures polluant sols, lagune et ruisseau

 

NaturJalles constate que la séquence Compenser (de Eviter/ Réduire / Compenser) les impacts dans ce projet d’une nouvelle extension sur 58ha dont 15, 14ha de zones humides réparties entre six sites « disparates » ne tient pas compte

- des interactions complexes et permanentes entre les êtres vivants

- Qu’elle schématise à l’extrême le monde vivant car incapable d’en dégager les grands principes directeurs

Que cette séquence, au contraire de ce qu’elle prétend , est loin d’être « une reconquête de la biodiversité et de la nature »  mais un permis de destruction du vivant.

Le défrichement, l’exploitation du sous sol va occasionner un complet bouleversement du milieu et des habitats, même en « évitant » les zones à enjeux forts : Fauvette Pitchou, Engoulement d’Europe, Busard saint Martin, Pie-grièche écorcheur, Bondrée apivore, Cistude d’Europe, Amphibiens etc, la zone est un véritable catalogue d’espèces menacées et quasi menacées

Et pour faire bonne mesure, CEMEX insiste sur la remise en état des sites, précisant que cette remise en état présentera plus d’avantages, puisque la création d’eau entourée de zones humides entraînant de nouveaux écosystèmes pourraient accueillir une plus grande biodiversité !

Cemex muni de sa baguette magique pourrait faire revivre flore, faune, avifaune disparues ? Alors que les 750 experts du monde entier réunis en Colombie en mars 2018, comprenant des scientifiques membres de l’IPBES (IPBES = Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (1)) ont lancé une alerte sur l’extinction massive des espèces « Aujourd’hui le monde est à un carrefour » a déclaré Sir Robert Watson, président de l’IPBES déplorant que « l’historique et actuelle dégradation de la nature sabote le bien-être humain pour les actuelles et innombrables futures générations »

 

Il est tant que la société Cemex se mette en veille pour les générations futures, le climat, la préservation de la biodiversité, et la qualité de vie des habitants d'Avensan et de la métropole : il est urgent de cesser cette prédation de notre sous sol.

 

S'appuyant sur les arguments développés ci-dessus, NaturJalles est opposée à cette nouvelle extension du projet, comme elle conseillerait à Cemex d'économiser la ressource du gisement actuel tout en se tournant vers l'emploi de matériaux recyclés

 

Pour NaturJalles

Françoise Couloudou (Présidente)

 

(1) https://lejournal.cnrs.fr/articles/biodiversite-letat-durgence

-->>> TOus les documents

http://www.gironde.gouv.fr/Publications/Publications-legales/Enquetes-publiques-mises-a-disposition-et-consultations-du-public/Enquetes-publiques-mises-a-disposition-et-consultations-du-public-de-l-annee-2018/AVENSAN-Exploitation-d-une-carriere

 

Rapport NaturJalles Enquête publique demande d'autorisation environnementale par la société CEMEX Granulats Sud Ouest en vue d'obtenir le renouvellement et l'extension de l'autorisation d'exploiter une carrière située aux lieux dits Bois de Berron, Sedot, Berron, La Louise et Pedeban sur la commune de Avensan
Rapport NaturJalles Enquête publique demande d'autorisation environnementale par la société CEMEX Granulats Sud Ouest en vue d'obtenir le renouvellement et l'extension de l'autorisation d'exploiter une carrière située aux lieux dits Bois de Berron, Sedot, Berron, La Louise et Pedeban sur la commune de Avensan
Rapport NaturJalles Enquête publique demande d'autorisation environnementale par la société CEMEX Granulats Sud Ouest en vue d'obtenir le renouvellement et l'extension de l'autorisation d'exploiter une carrière située aux lieux dits Bois de Berron, Sedot, Berron, La Louise et Pedeban sur la commune de Avensan

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22 avril 2018 7 22 /04 /avril /2018 19:47

Nous avons le plaisir de vous annoncer l'inauguration de l'exposition :

"Des Hirondelles et des Hommes: un patrimoine commun à découvrir et à protéger"

avec deux "avant-premières" si je puis dire

"Suivi des Hirondelles: espoir ou désespoir?" par Jean-Pierre Gans (LPO) notre guide pour le suivi des Hirondelles de St Médard en Jalles, suivi que nous comptons poursuivre en 2018 pour la 3e année

" Les prairies de la Gamarde et leur biodiversité" par Yvette Cazarre(NaturJalles et Vision Nature) et Jean Louis Cauvin(Images Couleurs Nature 1): les prairies peu nombreuses à St Médard, un des milieux préférés de nos hirondelles...avec l'eau...les lagunes

Inauguration Lundi 23 avril à 18h au Carré des Jalles Place de la République ( ensuite tous les jours...)

Au plaisir de vous rencontrer

Françoise Couloudou

Présidente de Natur'Jalles

L'exposition sera visible toute la semaine aux horaires suivants:

*Mardi 10-13h/14h30-18h

*Mercredi 10h-18h

*Jeudi 10-13h/14h30-18h

*Vendredi 10-13h/14h30-18h

*Samedi 10-16h ensuite démontage

*Reprise de l'exposition en plus réduit le dimanche 29 avril en bords de Jalle à Gajac

1 https://images-couleurs-nature.webnode.fr/

Natur'Jalles: Inauguration lundi 23 avril 18h de l' exposition " DES HIRONDELLES ET DES HOMMES: UN PATRIMOINE COMMUN A DECOUVRIR ET A PROTÉGER", et découvrez le programme des sorties nature avril-mai 2018

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20 avril 2018 5 20 /04 /avril /2018 10:01

 

Question biodiversité, la maison brûle! Même à St Médard en Jalles qui a décrété 2018 année nature et un printemps URBAIN 4e session sans oiseaux!

"A bas les Oiseaux" écrit le Canard enchaîné du 18 avril 2018

Le Moineau friquet, l'Hirondelle rustique, l'Alouette des champs... En dis sept ans seulement, ont noté le CNRS et le Muséum national d'histoire naturelle, un tiers des effectifs des oiseaux les plus communs a disparu de nos campagnes. A Paris, dans le même laps de temps ce sont trois moineaux domestiques sur quatre , d'après le centre ornithologique Ile de France ...Pourquoi ne pas terminer le boulot? C'est ce à quoi s'attellent quelques entrepreneurs inventifs.

En Alsace, Flashguards promet aux patrons de boulangerie ou d’hôtel de virer les moineaux. Lesquels sont des "nuisibles", coupables de produire des "fientes toxiques". Pics et filets en auront raison. Petit rappel: le moineau est une espèce protégée...Dans les Hautes Pyrénées, la fauconnerie Merlyn lance des rapaces à ses trousses.

A Marseille, HTE Sanitation propose en sus l'"électroéloignement"...Elle propose aussi de s'en prendre aux goélands et aux mouettes (espèces protégées aussi) dans toute la région Provence Côte d'Azur. 

A Reims, Hygiène Prévention Environnement 3D y ajoute les hirondelles, espèce toute aussi protégée...Eddy Gemini de HTE Sanitation jure au Canard "Tout ce qui est protégé, on ne le fait pas. On fait (sic) juste les pigeons"

Paul Lefranc le patron d'Egel une société tourangelle assume: "Nous n'avons pas eu l'autorisation d'effaroucher les moineaux " Il y a pourtant de la demande. "Le moineau a tendance à entrer dans les usines agroalimentaires. Il perfore le cellophane et se régale de quatre-quarts" Affreux! Yves Verilhac le directeur de la Ligue de protection des oiseaux/ "Que les braves gens que les oiseaux emmerdent se rassurent bientôt, le printemps sera silencieux!"

Vous connaissez la suite : Le Printemps silencieux de Rachel Carson ...C'est déjà commencé à St Médard en Jalles comme ailleurs...

FC

 

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19 avril 2018 4 19 /04 /avril /2018 16:34

Les enjeux de biodiversité sont-ils moins bien couverts par les médias que

ceux relatifs au changement climatique?

C’est la question que s’est posée une équipe de chercheurs canadiens au vu de

l’apparente domination de la question du changement climatique chez les décideurs

et le grand public.

L’équipe a examiné attentivement la littérature scientifique, le financement de la

recherche et les articles de presse des États-Unis, du Canada et du Royaume-Uni

sur les changements climatiques et la biodiversité entre 1991 et 2016.

   Elle a constaté que la couverture médiatique du changement climatique est

  jusqu’à huit fois plus élevée que celle consacrée à la biodiversité, un écart

que les différences entre plus élevée que celle consacrée à la biodiversité,

les publications scientifiques sur l’un ou l’autre thème ne peuvent expliquer. Les

chercheurs ont noté que la couverture médiatique sur le changement climatique

est souvent liée à des événements spécifiques, du type plénière du Giec

ou événement climatique exceptionnel, lien que l’on ne retrouve pas pour la

couverture médiatique sur la biodiversité.

Les auteurs ont quantifié avec précision leurs observations et en ont dégagé des

pistes d’action pour que les chercheurs et leurs services en charge de la

communication puissent mieux communiquer les points saillants de leurs travaux au

au grand public et aux politiques

Plusieurs de leurs constats sont à souligner

Le nombre de publications scientifiques mondiales dans des revues à

comité de lecture de 1991 à 2016 a augmenté de manière similaire pour

les revues traitant du changement climatique et de la biodiversité

Mais, en 2006, un point de rupture s’est produit. Et le taux de publications

sur le changement climatique a augmenté bien plus rapidement que la

production scientifique sur la biodiversité.

Les auteurs constatent des tendances similaires dans le financement de la recherche

sur le changement climatique et sur la biodiversité dans les trois pays, indépendamment

des différences dans le montant net des financements disponibles dans chaque pays.

[…]

Globalement, la couverture médiatique du changement climatique était

3,3 fois plus importante que celle de la biodiversité. En 2016, elle a été 8 fois plus

importante. Cette différence a commencé en 2000 et l’écart n’a cessé de se creuser

depuis 2003

[…]

Que peuvent faire les chercheurs qui travaillent sur la biodiversité ?

Une série d’options est proposée :

Les scientifiques travaillant sur la biodiversité devraient tenter de sensibiliser

le public et les médias en se concentrant sur deux idées principales :

- Transmettre des informations précises et bien structurées sur la

biodiversité,

- Rendre compte des problèmes mondiaux de la biodiversité (interconnections,

fonctions des écosystèmes) et insister sur sa valeur pour le bien- être humain

 ( via la notion par exemple de services écosystémiques)

----->>> LIRE TOUT L'ARTICLE

http://www.fondationbiodiversite.fr/images/documents/Comprendre_la_biodiv/LaMaisonEstEnFeu.pdf

 

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19 avril 2018 4 19 /04 /avril /2018 15:32

Biodiversité: l’état d’urgence

29.03.2018, par
Anne-Sophie Boutaud (Lettre n°36 du CNRS)
 
L’IPBES*, le « Giec de la biodiversité », vient de rendre publics ses cinq rapports lors de sa 6e session plénière qui s’est achevée le 24 mars à Medellín, en Colombie. À travers cette synthèse des connaissances scientifiques actuelles sur la biodiversité, les experts dressent un panorama alarmant de l’état du vivant et de la détérioration des sols, tout en proposant des pistes de solutions politiques.

« La dégradation des terres, l’érosion de la biodiversité et le changement climatique sont les trois aspects d’un même problème majeur : l’impact dangereusement croissant de nos modes de vie sur la santé de la nature et des écosystèmes. Nous ne pouvons plus nous permettre de lutter isolément contre ces trois menaces », a déclaré Robert Watson, président de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (link is external) (IPBES), en marge de la 6e session plénière, du 17 au 24 mars à Medellín. Et d’appeler à une réponse politique et citoyenne, locale et globale. Pendant trois ans, près de 550 scientifiques d’une centaine d’États1 ont mené un travail de longue haleine à partir de plusieurs milliers d’articles scientifiques, de sources gouvernementales ou encore de savoirs locaux et indigènes.

Leur constat est sans appel : la biodiversité est menacée sur tous les continents et dans tous les pays. D’ici à 2050, 38 % à 46 % des espèces animales et végétales pourraient disparaître de la planète. En première ligne, le Centre et le Sud des Amériques, l’Afrique subsaharienne et l’Asie, plus vulnérables face à l’appauvrissement des sols.

Dans 30 ans, les populations vivant dans des régions arides pourraient passer de 2,7 à 4 milliards de personnes, renforçant le risque de crises migratoires. La dégradation des terres et le changement climatique, provoquant la baisse des rendements agricoles et l’instabilité socio-économique, pourraient en effet pousser entre 50 et 700 millions de personnes à migrer d’ici le milieu du siècle.

« L’un de nos principaux objectifs est de montrer que les enjeux de développements sociaux, économiques et culturels sont extrêmement dépendants de la qualité de l’environnement en général et de la qualité de la biodiversité en particulier : pour se nourrir, pour produire de l’énergie, pour le développement économique ou encore le transport de marchandises », explique Joachim Claudet, chercheur au Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement (Criobe)2, qui a participé à la rédaction de deux rapports régionaux (Europe et Asie centrale, Asie et Pacifique).

---->>> D'après https://lejournal.cnrs.fr/articles/biodiversite-letat-durgence

* IPBES = Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques

http://www.fondationbiodiversite.fr/fr/societe/avec-la-societe/appui-a-la-decision/interfaces-internationales/ipbes.html

"La maison est en feu: écarts entre la couverture du changement climatique et de la biodiversité par les médias et pas la littérature scientifique

 

 

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15 avril 2018 7 15 /04 /avril /2018 15:44

Mort programmée des politiques de défense de l’environnement

par Marc Laimé, 26 mars 2018

 

La langue de bois officielle ne suffit plus à cacher la réalité. Poursuivant un mouvement initié depuis une dizaine d’années, Nicolas Hulot et l’actuel gouvernement accélèrent la disparition programmée des politiques environnementales au profit du tour de passe passe qui va consister à financiariser et tirer profit de la poursuite du saccage de la nature.

Le ministère de l’environnement, et Hulot soi-même, n’ont jamais envisagé de faire une priorité des enjeux, pourtant criants, de la gestion de l’eau et des milieux aquatiques. Constat fait de l’échec accablant de plus de vingt ans de politiques de l’eau et de la résistance de la technocratie d’état perméables aux intérêts privés, ces grands corps d’ingénieurs qui ont perpétué leur emprise ancestrale sur la question de l’eau, pour mieux l’annihiler.

Hulot lâche prise sur l’eau. Pire, il saccage les instruments existants, à l’image du hold-up sur les redevances des Agences de l’eau. Le ministère va encore perdre plus d’un millier d’emplois dans les deux à trois prochaines années. La Gemapi, les inondations, les micropolluants, les pesticides : chronique d’un désastre annoncé. Reculades, renoncements, langue de bois à tous les étages.

Voir ainsi, ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, la faillite programmée des évaluations environnementales :

A contrario lancement à l’arrache, n’importe comment, de la méthanisation, et relance de l’irrigation à outrance pour calmer la FNSEA, aux abois, puisque 10% des subventions de la PAC vont disparaître, à l’instigation de l’Allemagne et de la France, qui ont purement et simplement enterré la Politique agricole commune, ayant décidé que les priorités du prochain cycle communautaire seraient la question des migrants et la promotion d’une défense européenne…

A propos de la méthanisation sur toutes les grosses STEPs, comment va se partager la nouvelle rente entre collectivités, opérateurs de l’eau et FNSEA, les deux derniers très allants, comme on l’imagine sans peine ?

Tout cela pour "mieux investir" sur la biodiversité, le climat et l’énergie, domaines privilégiés par Macron, dès avant la COP21, parce que nouvel horizon du néo-capitalisme financier avec les futurs marchés de compensation/restauration de la nature qui seront confiés aux mêmes que ceux qui la détruisent, via la nouvelle ingénierie des firmes.

En même temps ce sont des domaines émergents en France, où ces grands corps d’état sont moins organisés pour le verrouiller de haut en bas, excepté celui des Mines qui s’est justement distancé des deux autres corps récemment fusionnés (Eaux & Forêts et Ponts & Chaussées) alliés aux financiers de l’environnement, majoritairement des économistes, c’est-à-dire des idéologues qui ne connaissent rien à la nature et qui peuvent facilement se faire rouler dans la farine au sujet de la fameuse géo/éco-ingénierie pourvu que ça colle avec leurs thèses.

Sans rapport de forces, l’administration suivra.

En dépit de tout le blabla participatif des légions d’arrivistes de la Grenelle génération et des communicants du Ministère, le pire est à venir.

---->>> LIRE TOUT L'ARTICLE

http://www.eauxglacees.com/Mort-programmee-des-politiques-de

 

 

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14 avril 2018 6 14 /04 /avril /2018 14:41

 

Vous connaissez sans doute cet ouvrage de Rachel Carson, biologiste, écrit en 1962: "Un Printemps silencieux" ouvrage prémonitoire  traitant des effets négatifs des pesticides sur l'environnement, et plus particulièrement sur les oiseaux...

Nous y sommes! Deux nouvelles études scientifiques(par le Museum et le CNRS) révèlent une diminution d'un tiers des populations d'oiseaux et une étude allemande un effondrement de 80% de la population d'insectes...dont les insectes pollinisateurs  bientôt plus de légumes, plus de fruits...

Tout ceci lié évidemment aux pratiques industrielles agricoles par l'utilisation des pesticides et compagnie, l'avancée du béton, l'assèchement des zones humides, la disparition des prairies  (voir l'article https://www.actu-environnement.com/ae/news/disparition-oiseaux-etudes-CNRS-Museum-catastrope-ecologique-30881.php4)

Modestement Natur'Jalles a commencé en 2016 un inventaire des nids d'hirondelles de St Médard en Jalles  et après deux ans , est à même d'en tirer des constats, une population "pas très en forme", rappelons le, c'est peut-être une évidence, les hirondelles font partie du VIVANT, comme les humains,  la BIODIVERSITÉ inconnue dans ce printemps urbain!

Oui, nos élus parlent de "nature", à la métropole, c'est dans l'air du temps, il existe une DIRECTION Nature, mais qui n'a aucun moyen nous avait-il été précisé le 21 décembre 2017(à la SEPANSO, Vive la Forêt et Natur'Jalles), tout est entre les mains de la métropole!! Et ces Messieurs dames ont d'autres préoccupations plus prestigieuses à leurs yeux, que de s'occuper du VIVANT, de BIODIVERSITÉ, leurs deux grandes préoccupations sont Bitume et Béton! "On" verdit par quelques arbres par ci par là alors qu'on défriche ailleurs des hectares boisés.

Oui, on aime la NATURE! Mais sans BIODIVERSITÉ...et sans les oiseaux dont nos hirondelles

Voyez le programme où on cherche en vain:

"Des Hirondelles et des Hommes; un patrimoine commun à découvrir et à protéger"

La catastrophe écologique est là mais cela n'ébranle aucunement les certitudes bétonnières de nos chers élus!

A pleurer ou à en rire jaune?

Françoise Couloudou

présidente de Natur'Jalles

PS Comment interpréter ce superbe début d' édito?? A vous arracher des larmes!

"En 2018, le Printemps urbain se met au diapason de l’année nature ! Si fortement inscrite dans l’identité, dans l’ADN de notre ville, elle figure au premier rang du projet de territoire de Saint-Médard.

En effet, « Remettre la nature au coeur du projet urbain », signifie bien que la ville doit se penser, s’inventer, se construire avec son environnement. L’association de l’urbain et de la nature, la création d’un centre-ville conforme à la singularité « ville dans la nature » est d’ailleurs l’essence même du projet Renaissance qui va démarrer dans quelques semaines."

Sur le blog:

-->>> http://naturjalles.over-blog.com/2017/12/confirmation-la-biodiversite-est-en-declin-meme-en-milieu-urbain-avec-l-avancee-du-beton-des-pollutions.une-etude-insiste-sur-le-rol

 

 

 

 "La nature, notre patrimoine" clame la ville de St Médard en Jalles!  Un printemps urbain sans Hirondelles....
 "La nature, notre patrimoine" clame la ville de St Médard en Jalles!  Un printemps urbain sans Hirondelles....
 "La nature, notre patrimoine" clame la ville de St Médard en Jalles!  Un printemps urbain sans Hirondelles....

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10 avril 2018 2 10 /04 /avril /2018 23:30

 

                                                         

En début de carrière Peter Wohlleben avouait n’en savoir pas plus sur « la vie secrète des arbres », qu’un boucher sur la vie affective des animaux. Après avoir passé plusieurs décennies dans les forêts, il nous invite à découvrir le bonheur apporté par les arbres.

Tout d’abord, il nous apprend que les arbres ont une vie sociale comme les humains : l’union faisant la force, un arbre est sans défense au vent. A plusieurs, les arbres formant un écosystème, ils modèrent les températures extrêmes, froides ou chaudes, emmagasinent de grandes quantités d’eau, la forêt faisant le plein l’hiver pour affronter la saison chaude car les arbres supportent mieux la faim que la soif.

Pour survivre, les arbres apprennent à se restreindre, plus sages que les humains. Cette sobriété acquise, ils ne la perdent plus et peuvent aussi se partager l’eau afin de supporter les épisodes de sécheresse.

 

Il évoque également les nombreuses interactions des arbres entre eux et avec les autres composantes de l’écosystème :

Les associations pacifiques arbres-champignons, comme entre le chêne et le lactaire, sont à bénéfice réciproque : l’arbre peut démultiplier ses racines, permettant ainsi au champignon de se développer et d’atteindre les racines des arbres voisins. Ainsi se constitue un réseau d’échange de nutriments et d’informations, par exemple sur l’imminence d’une attaque d’insectes !

Les chênes peuvent rencontrer la souffrance…

Dans l’écosystème forestier, chaque arbre trouve sa place : Si hêtre et chêne sont en concurrence pour la lumière, l’épicéa aime les étés courts et les hivers rigoureux, le charme supporte de vivre à l’ombre du hêtre mais est plus à l’aise sous le chêne, l’aulne est le champion de la croissance en sol marécageux…

L’auteur va jusqu’à envisager l’hypothèse de la présence d’une sorte de cerveau dans la souche de l’arbre, les racines progressant dans le sol, réagissant à des stimuli et il est quasi certain que les adultes aident les plus jeunes à grandir.

Les arbres régulent le climat : Peter Wohleben, après observation d’un petit bois de pins mélangés à des hêtres, a constaté que l’humus créé par les feuilles des hêtres pouvait par son fort pouvoir de rétention d’eau, rafraîchir l’air ambiant en l’humidifiant ! Plus la couche d’humus est épaisse, plus elle retient l’eau et son évaporation produit du froid.

La forêt empêche l’eau des ruisseaux de geler protégeant ainsi les larves des futures salamandres...

Les conifères de l’hémisphère Nord par leurs émissions de terpènes entraînent la condensation de l’humidité, elle même à l’origine de la formation des nuages au-dessus des zones non boisées, faisant espérer l’arrivée de la pluie ! Ce qui démontre l’utilité des écosystèmes forestiers pour freiner le réchauffement climatique.

Les arbres sont les garants de la biodiversité : la plupart des animaux liés aux arbres ne leur font aucun mal et un nombre infini d’espèces y trouvent leur habitat.

Quand l’hiver arrive : c’est le temps de pause méritée : ours, muscardin, écureuil hibernent. L’auteur explique que la chute des feuilles est une mesure de préservation adaptée au climat de nos latitudes : l’arbre, qui n’est pas encore au repos, fabrique une sorte de cloison le séparant des rameaux pour se débarrasser des feuilles. Ce n’est que, lorsque la sève élaborée au niveau des feuilles sera tarie que le vent pourra faire tomber les feuilles. L’arbre se met alors en sommeil, celui-ci a le même effet sur les arbres que sur les hommes, la privation de sommeil peut leur être fatale.

Quant au réveil, c’est comme si les arbres savaient compter, c’est la lumière qui les « réveille »car ils en ont besoin pour réaliser la photosynthèse sans laquelle ils ne pourraient pas vivre.

En ville, les arbres isolés ne sont pas très heureux car ils ne peuvent étendre leurs racines, toute expansion étant limitée par la chaussée, les canalisations, un sol compacté impénétrable. La nuit, les forêts se rafraîchissent, ce qui n’est pas possible en ville car rues et bâtiments rejettent la chaleur emmagasinée durant le jour, l’air est asséché par les gaz d’échappement, et toutes les pollutions affaiblissent les arbres, ouvrant la porte à l’attaque de cochenilles et pucerons. Pour Peter Wolhleben, c’est une erreur d’abattre et déblayer les pins morts par les scolytes car ces arbres morts favorisent le développement de jeunes feuillus : hêtres, sorbiers des oiseleurs, chênes.

Les biologistes n'apprendront pas grand chose, mais les plus ignorants d'entre nous ne doivent pas hésiter à partir à la découverte de ces « géants terrestres ».

 

Françoise

 

 

Arbres magiques du Bourdieu, du bois de Tiran...
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8 avril 2018 7 08 /04 /avril /2018 23:25

Pollution non identifiée sur le Guitard

Sud ouest par YANN SAINT-SERNIN

Les deux sociétés ont écopé de 20 000 euros d’amende chacune pour « pollution ».

Le tribunal correctionnel de Bordeaux a rendu son délibéré hier. Il a condamné les deux sociétés spécialisées dans les propulsions de missiles et de fusées basées à Saint-Médard-en-Jalles, Roxel et Airbus Safran Launcher, à 20 000 euros d’amende chacune pour « pollution ».

Les faits s’étaient déroulés le 6 juillet 2015 sur le site co-géré par la société Herakles à la suite d’un incendie dans un bâtiment de Roxel contenant des disques imprégnés de nitroglycérine. Pour venir à bout du sinistre, les pompiers avaient dû asperger 1 300 mètres cubes d’eau. En l’absence de bassin de rétention, ces eaux infusées de nitroglycérine s’étaient déversées dans la Jalle voisine. La pollution de la rivière avait entraîné, outre la mort de poissons, la fermeture de points de captage d’eau potable pendant un mois.

 

Selon l’expert incendie, le feu était dû à une combustion spontanée à cause des fortes chaleurs à cette période. Mais il avait également relevé une absence de contrôle semestriel d’humidité des stocks, ainsi qu’une absence de contrôle de stabilité des produits depuis plus de deux ans.

Dans son jugement, le tribunal, présidé par la juge Caroline Baret, a balayé l’argument de la société Roxel qui pointait « une pollution ponctuelle sans incidence à long terme » et une éventuelle responsabilité des pompiers qui auraient, selon elle, déversé trop d’eau. Il a, au contraire, pointé la responsabilité de la société, tant pour les « négligences » relevées par l’expert que pour l’absence de dispositif permettant de retenir l’eau.

« Dissémination de la pollution »

Le tribunal a également retenu la responsabilité de la société Herakles, désignée comme co-gestionnaire du site. Un autre point a semble-t-il pesé dans la décision des juges. Il s’agit de l’étonnante décision prise par la société d’ouvrir les vannes d’un moulin situé en aval, deux jours après le sinistre. Selon Herakles, cette décision avait été prise avant le sinistre. Reste qu’elle n’avait pas jugé bon de la reporter. Pour le tribunal, cette ouverture a favorisé « la dissémination de la pollution ». Il note par ailleurs qu’elle a « contribué à évacuer les poissons morts », compliquant l’évaluation du préjudice.

Reste que depuis l’accident, la société Herakles a été absorbée par sa société mère Airbus Safran Launcher. Cette dernière, qui plaidait la relaxe (tout comme Roxel), estimait donc ne pouvoir être comptable de faits reprochés à la précédente société. Mais le tribunal, conformément aux réquisitions du parquet a notamment invoqué le principe « d’ordre public environnemental ». Cette notion relativement nouvelle permet dans certains cas de pollution de passer outre l’autonomie juridique des sociétés en situation de groupe.

Le tribunal a également condamné les deux sociétés à verser solidairement 10 000 euros aux deux parties civiles, la Sepanso (Société pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-Ouest, à l’origine de la plainte) et la Fédération départementale de pêche.

Le site de Saint-Médard-en-Jalles, où se situait anciennement une poudrerie, avait déjà suscité la polémique en 2015, lorsque des analyses d’eau avaient pointé des rejets de perchlorate d’ammonium dans la rivière et les nappes phréatiques depuis sans doute des dizaines d’années, obligeant les actuels exploitants à prendre des mesures de protection. Mais il s’agit ici de la première condamnation pénale pour pollution.

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