Une belle brochette de fondations et d’associations de protection de la nature (APN) se réunit désormais régulièrement à Paris pour coordonner leurs actions et mieux faire entendre leur voix. Elles ont élaboré une liste de plus de 150 dossiers urgents, résumés dans 19 propositions adressées au gouvernement. Leur but : que la France atteigne en 2020 les objectifs d’Aichi (du nom de la ville japonaise où ils ont été adoptés). Pour Hulot, il y a du boulot…
Les objectifs d’Aichi pour 2011-2020 ont été adoptés au Japon en octobre 2010 par les Parties à la Convention sur la diversité biologique, elle-même adoptée au Sommet de la Terre à Rio en 1992. Ils entendent réduire au moins de moitié le taux de perte d’habitats naturels, avec une sauvegarde de la biodiversité de 17 % des zones terrestres et de 10 % des zones côtières et marines, et un engagement à restaurer au moins 15 % des zones dégradées. En tout cas, c’est sur le papier.
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De son côté, la France a également produit beaucoup de papiers. Elle a ratifié la convention sur la diversité biologique en 1994, soit depuis bientôt un quart de siècle. En 2004, elle s’est dotée d’une stratégie nationale dont l’objectif était de stopper la perte de biodiversité d’ici 2010. Rebelote pour la période 2011-2020 avec une deuxième stratégie nationale. Pour quel résultat sur le terrain ? Un patrimoine écologique français qui continue de s’effondrer. C’est pourquoi les principales associations environnementalistes françaises en appellent au gouvernement pour mettre en œuvre des mesures simples, de bon sens et peu coûteuses qui lui permettront de remplir ses obligations.
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Qui a dit que les associatifs ne savaient pas travailler ensemble ? Après quelques réunions et de nombreux aller-et-retour de mails collectifs, ce groupe de vaillants protecteurs a préparé une liste de 19 priorités dans les domaines des politiques nationales et régionales, de la gouvernance, de la conservation des espèces, de la protection des milieux, du climat et de l’énergie, de l’agriculture et de l’alimentation, et des moyens humains et financiers nécessaires. Ouf ! Ces propositions ont été sélectionnées en fonction de leur importance (parce qu’elles représentent un enjeu essentiel pour atteindre en 2020 les objectifs d’Aichi) ; de leur urgence dans les six mois à venir (parce qu’elles conditionnent la mise en œuvre d’autres propositions, ou pour qu’elles concrétisent rapidement des annonces récentes) ; ou parce qu’elles requièrent une pression forte de la société civile pour avancer.
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Chaque année, ce collectif d’associations actualisera cette plateforme et interpellera le gouvernement sur l’état de prise en compte de ces propositions en fonction du degré d’avancement :
1) Objectifs atteints, promesses tenues, résultats visibles ou prévisibles
2) Objectifs non encore atteints et/ou initiatives insuffisantes
3) Rien n’a été fait ou si peu que sans changement de paradigme les objectifs ne peuvent pas être atteints
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Les 19 propositions du collectif
1 Redonner souffle à la Stratégie nationale pour la Biodiversité (SNB)
2 Relancer la dynamique des Plans Nationaux d’Actions pour les espèces (PNA)
3 Développer l’éducation à l’environnement et à la nature (EEDD)
4 Intégrer pleinement la biodiversité dans les schémas régionaux d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET)
5 « Verdir » les instances consultatives, revoir la gouvernance des Établissements publics et réformer la gouvernance du Conseil national de la transition écologique
6 Reconnaître la sensibilité des animaux sauvages
7 Accompagner le retour du loup en France
8 Arrêter la destruction massive des espèces dites « à problème »
9 Conforter et développer le réseau Natura 2000
10 Renforcer la protection des ressources et des milieux marins et littoraux, en particulier Outre-Mer, notamment en maintenant et confortant la conservation du littoral
11 Développer la protection des zones humides
12 Mettre fin à l’exploitation des hydrocarbures sur le territoire national
13 Adosser les enjeux de biodiversité à ceux du climat
14 Accompagner la transition écologique et solidaire de l’agriculture
15 Obtenir une Politique agricole commune (PAC) écoresponsable
16 Protéger nos sols, patrimoine commun
17 Supprimer les incitations à détruire la biodiversité
18 Conforter l’Agence française pour la biodiversité (AFB)
19 Soutenir le travail de connaissance des associations de protection de la nature.
D'après http://jne-asso.org/blogjne/2017/10/02/tous-unis-pour-la-nature/
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Pour en savoir plus sur ces 19 propositions
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Sur les objectifs d’Aichi
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D'après les documents mis à la disposition du public et les comparaisons des différentes hypothèses de tracé, NaturJalles exclut l'hypothèse du tracé 1 pour cause de fort impact sur les zones naturelles qu'il traverse d'une part et d'autre part pour les expropriations des habitants (expropriations par DUP bien sûr) afin de récupérer des parcelles nécessaires pour l'élargissement de la voie verte piste cyclable pour le passage du tram, même le tracé 4 finit par la piste cyclable or cette partie ne comporte que des immeubles, ou le tram passerait sous leurs fenêtres!
Les hypothèses de tracé 3 et 2 semblent les plus judicieuses , pourquoi?
- D'abord elles partent de la ligne A Station E Rostand déjà opérationnelle (ce que n'est pas "encore" la ligne D pas encore arrivée à Cantinolle)
Certes les tracés sont un peu plus longs, 6,9km et 6,7km (ne chipotons pas!) mais, et ce n'est pas négligeable, ces tracés nécessitent
- moins d'acquisitions foncières
- et le nombre de voyageurs potentiel est estimé à 5500 voyageurs ce qui est supérieur aux estimations des tracés 1 et 4
De plus, les avenues de Capeyron, et Magudas longent une partie de la zone dite Aeroparc, et les habitués de ces "avenues" en connaissent le trafic et les bouchons, on peut penser que le potentiel de voyageurs est déjà là
- Curieusement , ces avenues font partie d'un projet en concertation Le HAILLAN - Mérignac- St Médard en Jalles - Boulevard technologique : Projet de réaménagement d'une voie dite Bd Technologique
ENTRE LE HAILLAN ROSTAND (TERMINUS DU TRAMWAY LIGNE A) ET L’ECHANGEUR 12 DE LA ROCADE BORDELAISE
https://participation.bordeaux-metropole.fr/sites/default/files/bordeaux...
projet qui n'évoque aucune de ces 2 hypothèses de tracé, comme quoi la métropole montre un singulier goût de saucissonnage! Ce qui montre bien qu'il n'y aucun plan d'ensemble aussi bien pour l'urbanisation que pour les transports, chacun voyant un aménagement dans les limites de sa commune.
Un exemple: pour justifier le tracé 4 pour le tram par la RD 1215, Le Taillan se hâte d'urbaniser dans des espaces naturels bien évidemment par une zone d'activités et par un programme d'aménagement d'ensemble(PAE) de 600 logements au Chay en face de la zone dite des "sources" sur des sols sensibles (nappes phréatiques) et de la Jalle, tram et urbanisation= couple d'enfer pour nos édiles!
Les avenues Capeyron - Magudas éclusent déjà un trafic intense depuis la rocade (sortie 9) Trafic appelé à s'amplifier du fait d'une nouvelle route dans un EBC (déclassé pour la réalisation de cette voie) au rond point Av de Capeyron - Route de Feydit en face des établissements Catherineau, route prévue pour desservir les zones d'activités Galaxie 2, 3 et à venir Galaxie 4 (dépeinte comme une vulgaire friche avec un EBC d'après l'autorité environnementale 2012). Au Haillan est en cours d'aménagement sur 6ha (auparavant boisés) la zone d'activité Caroline Aigle
Cette avenue dessert donc déjà de nombreuses zones d'activités, de plus les tracés 3 ou 2 pourraient être prolongés jusqu'aux 5 chemins et pourquoi pas jusqu'à l'aéroport.
L'OIM Aeroparc est fortement fréquenté du fait de la présence d'une diversité de zones d'activités créatrices d'emplois.
C'est pour toutes ces raisons que Naturjalles privilégie plutôt l'hypothèse du tracé 3 ...
Françoise Couloudou
Pour NaturJalles