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10 janvier 2017 2 10 /01 /janvier /2017 21:29

 

D'après le Canard enchaîné du 04/01/2016

[...]

Le goût du terroir revient en force dans l’assiette.


Pour profiter de la tendance, l’agroalimentaire s’est tout de suite mise aux fourneaux et nous a concocté une palanquée de « plats authentiques » estampillés « recette de grand-mère », « recette artisanale », « à l’ancienne », « comme autrefois », « maître artisan »… Sauf que, lorsque l’on soulève le couvercle, on ne trouve que de la popote industrielle. L’association UFC-Que choisir a eu la bonne idée de passer au crible 145 « plats simples préparés comme autrefois, avec des ingrédients nobles ».


Prenez la mousse au chocolat : dans tout livre de recettes digne de ce nom, on la fait avec des œufs, du chocolat, sucre et rien d’autre. Sur les 25 testées, 13 n’ont pas grand chose à voir avec la recette traditionnelle promise sur l’emballage. Pour une bonne raison : il n’y a pas l’ombre d’un œuf, par contre, il y a du lait, une matière de substitution moins chère et à moindre risque sanitaire. Le hic, c’est qu’une mousse sans œufs n’a pas de tenue et que, pour compenser, les industriels ajoutent une flopée d’agents de texture, ce qui donne, par exemple, pour la « mousse au chocolat noir Délisse » de chez Leclerc, jusqu’à 23 ingrédients !

Farine, beurre, eau, sucre et sel, c’est la recette simplissime du palmier. Vous vous dites qu’avec « l’Original de Lu », vous êtes sûrs de retrouver la recette originelle . Que nenni : ne comptez pas moins de 12 ingrédients, du genre émulsifiant, acidifiant, conservateur, arôme, colorant, et surtout pas la moindre trace de beurre, remplacé par un mélange d’eau et d’huiles végétales. De l’authentique, de l’ancien, du naturel…


Et que dire de la glace à la vanille de Madagascar de la gamme « Les Authentiques » de Carte d’or, qui aligne, quand on se penche sur l’étiquette, pas moins de 15 ingrédients ? Ou du « sorbet citron origine Sicile recette artisanale », qui recèle 3 stabilisants et du sirop de glucose et de fructose en guise de sucre.


Au rayon des plats cuisinés, vous optez en toute confiance pour un « poulet rôti et purée à l’ancienne » qui affiche la promesse d » »une sélection rigoureuse des ingrédients, une cuisine savoureuse et sans conservateurs ». même là, vous vous mettez sous la dent deux épaississants et un colorant… Autre promesse alléchante, la pâte à tarte brisée « Trésor de grand-mère sans additif » de Herta. Une drôle de grand-mère qui troque le beurre contre un mélange d’huile, de palme, de colza, de tournesol, ajoute des fruits et légumes concentrés pour colorer la pâte et l’alcool pour allonger la date de péremption. On nous prend pour des tartes. Et ça, c’est authentique


--->>> Source https://resistanceinventerre.wordpress.com/2017/01/10/je-mange-tradi/

 

 

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8 janvier 2017 7 08 /01 /janvier /2017 22:24
 

 

Lorsque surviennent des intempéries, les médias formatés décrivent complaisamment les inondations, les routes verglacées, les rues enneigées, le petit ou grand froid, les sécheresses persistantes, le vent dévastateur, sans jamais mentionner les effets de ces calamités sur la faune.
Un lotissement immergé, des automobilistes en difficulté, des gamins jouant dans la neige, des viticulteurs sinistrés feront l’objet d’interminables reportages parfaitement interchangeables.
Mais l’incidence du froid, de l’enneigement, du gel des plans d’eau sur l’avifaune n’atteint jamais l’esprit étriqué des informateurs radotant.
Les médias demeurent sinistrement anthropocentriques et nullement biocentriques.
Nulle campagne d’incitation à nourrir les oiseaux en hiver. Ceux qui le font constatent un fait inquiétant. En alimentant forces mangeoires, comme je m’y adonne depuis suffisamment d’années, on mesure la raréfaction de la nature ordinaire, celle de nos parcs et jardins et,plus encore, celle des campagnes empoisonnées par l’agrochimie.
L’humain se mue en animal dénaturé, arraché de sa condition d’être vivant, il habite dans des espaces artificialisés, des univers de béton, d’acier et de verre, dépourvu de toutes formes de vies.
Qu’est-ce qui est le plus préoccupant dans l’univers urbain ?
La pollution ? La violence ? La ségrégation ethnique ?
Sans doute.
Mais ce qui frappe un observateur éveillé, non conditionné au nombrilisme spéciste, c’est la disparition du vivant.
Ce qui signe l’échec de notre civilisation, pas moins, tient à la disparition, dans les villes hostiles à la vie, des moineaux domestiques qui cohabitèrent avec les hommes durant des siècles.
Les villes deviennent des déserts d’avifaune et vous rencontrerez des hommes
« nuisibles » pour ânonner que les pigeons, les moineaux et autres compagnons ailés souillent, propagent des maladies.
L’idiotie et les préjugés totalement infondés ne sont pas propagés par les oiseaux !
Pour les obscurantistes, les oiseaux ne servent à rien, les renards envahissent les périphéries des métropoles, les sangliers prolifèrent, les loups persécutent les bergers et l’homme peut aseptiser la terre pour satisfaire ses pulsions de domination, son culte du profit maximisé, pour répondre à ses besoins de violences traditionnelles.
Toutes ces idées reçues, propagées à dessein par les lobbies contre nature, sont fausses.
En marge des médias formatés, sachons que l’important, c’est l’oiseau et qu’il faut, en présence d’une innovation technologique, d’un phénomène climatique, d’un mode de production ou d’un loisir, s’interroger sur leurs conséquences pour les autres formes de vies avec lesquelles nous partageons la terre.
L’humain est criminel d’électrocuter les grands oiseaux, de piéger les passereaux cavernicoles dans les poteaux métalliques creux du téléphone, de tracer des routes en bordure de marais, de disperser des biocides dans ses cultures, de transformer les forêts en usines à bois et les montagnes en parcs à moutons, d’exploiter et de croître au détriment des autres espèces.
Puis, il y a les sadiques qui « aiment jeter du plomb dans les arbres qui chantent » (Edmond ROSTAND) et tous ceux qui par paresse morale considèrent que les tueurs participent du décor sociologique et que la chasse, la guerre, la tauromachie sont des fatalités auxquelles il convient de se résigner pour ne pas encourir le risque d’être étiqueté extrémiste .
Une révolution culturelle s’impose : il faut désormais penser à la nature.
Le poète et le scientifique ont raison : l’important, c’est l’oiseau.

Gérard CHAROLLOIS
--->>> D'après

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8 janvier 2017 7 08 /01 /janvier /2017 21:43

 

Laisser peter les vaches à Noël (Canard enchaîné 28-12-16)

Juste avant les fêtes, la communauté scientifique a brandi un rapport alarmant ...Mais ce sont nos ruminants qui sont concernés. Publiée mi-décembre dans "Environmental Research Letters" cette étude de 83 chercheurs de 15 pays confirme que les rejets de méthane dans l'atmosphère ont fait un bond spectaculaire ces dix dernières années. Or ce gaz à effet de serre est responsable pour 20% du réchauffement climatique, le reste c'est le CO2.

Et 60% des émissions de méthane proviennent de l'activité humaine:

Exploitation du charbon, du pétrole, traitement des déchets etc. dont un bon quart est le fruit de l'agriculture et plus précisément, des pets - mais aussi des rots- des vaches.

60% de 20% ne constitue pas une contribution décisive au réchauffement climatique. Et que l'homme pourrait laisser ses vaches peter tranquilles, mais le scientifique ne plaisante pas.

La coordonnatrice française de l'étude, Marielle Saunois le dit tout net dans le Journal du CNRS (12-12-16) "On n'a pas encore réussi à identifier clairement une cause plutôt qu'une autre. Si l'on veut que les concentrations baissent, il va falloir agir sur tous les secteurs à la fois. Il existe ainsi des compléments alimentaires qui limitent les flatulences des bovins"

Du côté des écolos, on s'affole aussi sur la bête: "le problème n'est pas la vache isolée dans son pré qui broute, mais les éleveurs de bovins en batterie qui deviennent des machines à méthane" s'émeut Benoit Hartmann de France Nature Environnement... Le problème n'est plus la ferme des mille vaches mais la ferme des cent mille pets!

et, puisqu'on en est aux scénarios catastrophe, ceux qui se plaignent qu'il n'y a plus de neige en décembre n'ont pas encore vu arriver le pire! Il serait grand temps d'exploiter différemment le pétrole et de mieux traiter nos déchets plutôt que d'incriminer les bovins. Parce que, au train où vont les choses, on nous dira bientôt qu'il faut réduire le nombre de vaches sur la planète si l'on veut skier à Noël

Et qui dit moins de vaches, donc moins de lait, donc moins de raclette. Alors comme il faut parfois trancher entre le fromage et le dessert, on exigera du skieur qu'il choisisse entre la raclette et la descente

Et ça c'est inimaginable...

 

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7 janvier 2017 6 07 /01 /janvier /2017 19:24

Des tonnes de canards incinérés mais rassurons-nous, leurs dépouilles incinérés seront

REVALORISÉES en farine animale...ces décisions montrent bien l'absurdité de notre système économique, impitoyable pour le VIVANT

voir

Grippe aviaire : 200 tonnes de canards incinérées chaque jour à Agen http://www.sudouest.fr/2017/01/06/grippe-aviaire-200-tonnes-de-canards-incinerees-chaque-jour-a-agen-3083140-3745.php#xtor=EPR-1481423344-[newsletter-geo-agen]-20170106

et comme l'écrit Christophe Magdeleine de notre-planète.info

L'élevage est l'antre de l'exploitation, de la souffrance et des pandémies, mais que les consommateurs se rassurent, le virus H5N8 n'est pas contagieux pour l'Homme et "la consommation de volailles et de produits issus de volailles ne présente aucun danger" (Préfecture des Deux-Sèvres)

Une nouvelle fois l'élevage français montre son vrai visage: souffrance, démesure, aberration et absence de considération pour le VIVANT

Seul réconfort si on peut dire, la chasse au gibier d'eau d'élevage est interdite ainsi que les lâchers de gibier à plumes, colvert et pigeons.

C Magdeleine rappelle que la domestication et l'élevage sont à l'origine de la plupart des pandémies qui ont décimé les populations humaines "la quasi totalité de nos maladies épidémiques résulterait de la mutation des germes affectant les 5 espèces principales d'animaux domestiqués au Néolithique" (d'après "Le Beau livre de la Préhistoire-de Toumaï à Lascaux4)

voir article complet sur http://www.notre-planete.info/actualites/4566-grippe-H5N8-canards-destruction#bouton

 

 

 

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5 janvier 2017 4 05 /01 /janvier /2017 22:01

C’est une catastrophe de plus, d’une ampleur terrifiante, surtout si l’on prend en compte que cela est considéré comme « normal ».

Plus d’un million de canards vont être assassinés par l’exploitation animale, ceux-ci ne correspondant plus à la forme de marchandise dont elle a besoin.

La concentration d’êtres vivants à haut degré est, effectivement, anti-naturelle et par conséquent vecteur de maladies. En l’occurrence, c’est la grippe aviaire H5N8 qui est en cause.

Le sud-ouest, avec ses multiples élevages, est concerné avec pas moins de 89 foyers de cette forme de grippe!

Rien que le département du Gers contient 45 foyers…

Voici, à titre d’illustration, la liste officielle de ces foyers du Gers présentés par le ministre de l’agriculture.

Le 2 janvier 2017,  un foyer a été détecté à Sauviac dans une exploitation de 16800 canards.
Le 2 janvier 2017, un foyer a été détecté à Manciet dans une exploitation de 7000 canards.
Le 31 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Bars dans une exploitation de 5800 canards.
Le 31 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Mirannes.
Le 30 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Monlezun d’Armagnac dans  une exploitation de 11500 canards.
Le 30 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Saint-Michel dans une exploitation de10500 canards.Le 29 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Eauze dans une exploitation de 8000 canards.
Le 29 décembre 2016, un foyer a été confirmé à  Ségos une exploitation de 10900 canards.
Le 29 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Manciet dans une exploitation de 12000 canards.
Le 29 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Duffort dans une exploitation de 1000 canards.
Le 28 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Tillac dans une exploitation de 9000 canards.
Le 28 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Caupenne d’Armagnac dans une exploitation de 9500 canards.
Le 28 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Barcugnan dans une exploitation de 8000 canards.
Le 28 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Monguihem dans une exploitation de 5200 canards.
Le 28 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Barcelone du Gers dans une exploitation de 4400 canards.
Le 28 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Eauze dans une exploitation de 9200 canards.
Le 28 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Monguihem dans une exploitation de 4000 canards.
Le 24 décembre 2016, un foyer a été confirmé à Ste-Christie-d’Armagnac dans une exploitation de 8000 canards ; un autre foyer a été confirmé le même jour à Duffort dans un élevage de 9 000 canards.
Le 23 décembre 2016, un foyer a été détecté à Montesquiou dans une exploitation de 390 canards.
Le 23 décembre 2016, un foyer a été détecté à Lannux dans une exploitation de 900 canards.
Le 23 décembre 2016, un foyer a été détecté à Sainte Christie d’Armagnac dans une exploitation de 10 600 poulets et 1 900 pintades.
Le 19 décembre 2016, un foyer a été détecté à Castex d’Armagnac dans une exploitation de 8 100 canards.
Le 19 décembre 2016, un foyer a été détecté à Segos dans une exploitation de 1 469 canards.
Le 19 décembre 2016, un foyer a été détecté à Bernede dans une exploitation de 1 144 canards.
Le 18 décembre 2016, un foyer a été détecté à Laujuzan dans une exploitation de canards.
Le 18 décembre 2016, un foyer a été détecté à Bars dans une exploitation de 5 900 canards.
Le 17 décembre 2016, un foyer a été détecté à Laujuzan dans une exploitation de 1 640 canards.
Le 17 décembre 2016, un foyer a été détecté à Barcelone du Gers dans une exploitation de canards.
Le 16 décembre 2016, un foyer a été détecté à Saint Medard dans une exploitation de 8 800 volailles.
Le 16 décembre 2016, un foyer a été détecté à Tillac dans une exploitation de 7 000 canards.
Le 16 décembre 2016, un foyer a été détecté à Monlezun d’Armagnac dans une exploitation de 900 canards.
Le 16 décembre 2016, un foyer a été détecté à Saint Médard dans une exploitation de 2 000 volailles.
Le 15 décembre 2016, un foyer a été détecté à Laujuzan dans une exploitation de 7000 canards.
Le 13 décembre 2016, un foyer a été détecté à Mauléon d’Armagnac dans une exploitation de 650 canards.
Le 13 décembre 2016, un foyer a été détecté à Mansempuy dans une exploitation de canards.
Le 11 décembre 2016, un foyer a été détecté à Avéron-Bergelle dans une exploitation de 800 canards.
Le 11 décembre 2016, un second foyer a été détecté à Segos dans une exploitation de 8 800 poulets et 3 000 canards.
Le 11 décembre 2016, un foyer a été détecté à Eauze dans une exploitation de 900 canards.
Le 10 décembre 2016, un foyer a été détecté à Caupenne d’Armagnac dans une exploitation de 19 000 canards.
Le 8 décembre, un foyer a été détecté à Segos dans une exploitation de 1 200 canards.
Le 8 décembre 2016, un foyer a été détecté à Ricourt dans une exploitation de 7 600 canards et 17 600 poulets.
Le 2 décembre 2016, des foyers en lien épidémiologique avec le foyer du Tarn (du 1er décembre) ont été détectés dans les communes de :

Monlezun, dans un élevage de 15 600 canards
Eauze dans un élevage de 1 640 canards
Beaumont sur l’Osse dans un élevage de 690 canards

Comme on le voit, il n’y a ici ni malchance ni hasard, c’est le résultat direct de la nature même de cette « production ».

A la concentration énorme s’ajoute d’ailleurs une division du travail tout à fait moderne, malgré la présentation imaginaire d’un « terroir » ancestral.

En l’occurrence – on parle ici d’animaux destinés à faire du « foie gras » – il y a les naissances chez des éleveurs, ensuite le transport jusqu’aux « gaveurs », et enfin le parcours jusqu’à l’abattoir.

Ce processus, nullement artisanal, mais obéissant à des lois précises – celles du marché – fait que les décisions sont unilatérales, sans arrière-pensées.

Juste avant Noël, il y a déjà eu 600 000 canards abattus, là ce sont 800 000 qui vont l’être d’ici le 20 janvier. Si cela ne suffit pas pour enrayer la grippe, 500 000 autres canards présents dans la zone seront assassinés eux aussi.

Des chiffres énormes, qui ne font que pourtant environ 9% du « cheptel » des canards liés à l’industrie du foie gras… En sachant que, l’année dernière, c’est 25% du « cheptel » qui a été assassiné!

Une simple mesure « économique », supervisée par une industrie énorme en France : chaque année, il y a 37 millions de canards et 700.000 oies qui sont gavées pour satisfaire cette industrie…

Rappelons aussi deux points très importants :

– c’est l’Etat qui paie les « opérations de dépeuplement » (il s’agit de l’expression officielle) ;

– l’Etat indemnisera les entreprises pour leur arrêt de production.

Comme on le voit, l’Etat est clairement dans le camp de l’exploitation animale (et du capitalisme en général).

Et pour l’anecdote, le document du ministère annonçant l’abattage a trois mots-clefs : « INFLUENZA AVIAIRE », « SÉCURITÉ SANITAIRE » et… « PROTECTION DES ANIMAUX ».

---->>> SOURCE http://laterredabord.fr/

---->>> voir article Sud ouest qui pose enfin la bonne question au lieu d'accuser la faune sauvage, le paragraphe

Les méthodes d'élevage favorisent-elles l'épizootie ?

http://soir.sudouest.fr/2017-01-05/3080415-grippe-aviaire-transport-et-hygiene-pointes-du-doigt

 

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3 janvier 2017 2 03 /01 /janvier /2017 21:22

 

[...]

Des conventions étatiques internationales dissertent sur la biodiversité.

Des philosophes remettent en cause la relégation de l’animal parmi les choses, relégation édictée par les monothéismes.

Dans la population se manifestent des courants nouveaux, encore minoritaires, mais d’avant-garde, refusant l’utilisation des animaux.

Des militants occupent des sites naturels pour faire échec à l’insatiable appétit des promoteurs.

Le monde change positivement.

Mais dans le même temps, la biodiversité s’effondre, les oligarques exploitent tous les espaces, les animaux sont enfermés dans des usines à viande contraires aux exigences physiologiques et éthologiques des vaches, des porcs, des poules et ce à une dimension inégalée dans l’Histoire.

Nonobstant la prise de conscience d’une fraction croissante de l’opinion, la condition animale s’aggrave, victime de la rentabilité, de la massification, du productivisme forcené.

Le nombre d’animaux suppliciés sur la planète n’a jamais été aussi élevé, en relation avec l’explosion de la démographie humaine et l’élévation du « niveau de vie ».

En 2017, la France renouvelle son personnel politique.

Les gouvernants de ce jour servent les intérêts des chasseurs, des éleveurs concentrationnaires, de l’agrochimie, des promoteurs d’aéroports, de centres de loisirs.

Ceux qui, selon toute vraisemblance, les remplaceront en mai et juin prochains seront encore plus nocifs, plus serviles des lobbies, davantage adeptes d’une idéologie négationniste des droits de la nature et des animaux.

Concrètement, les ministères de l’écologie et  de l’agriculture deviendront les ministères des chasseurs et de la FNSEA.

Les loups seront définitivement exterminés.

Les « gentilles » associations gestionnaires de «l’environnement », sages, modérées, prudentes, interlocutrices subventionnées des pouvoirs publics, seront priées de courber encore davantage l’échine, d’avaler en souriant de grosses couleuvres, pour recevoir moins de subsides car, pour les hommes de droite, un Vert est toujours trop vert même s’il est soumis, même s’il va répétant qu’il faut collaborer avec le monde de la chasse, même s’il s’incline devant les grands projets inutiles mais présentés comme  inévitables.

Quant aux « zadistes », aux associations purement animalistes, ils seront réprimés, criminalisés, dénoncés à la vindicte des gens d’ordre, comme des trublions extrémistes, des gauchistes violents et marginaux, des irresponsables malfaisants.

On ne dialogue pas avec des « trublions extrémistes ». On les frappe d’ostracisme. On les nie dans leurs convictions et on les rejette en dehors de la société politique.

Plus concrètement encore, les gendarmes mobiles expulseront, au besoin avec brutalité, les occupants du site de NOTRE-DAME-DES-LANDES.

Les « activistes » qui filment les animaux martyrs dans les abattoirs ou les élevages seront déférés aux tribunaux correctionnels et la presse aux ordres expliquera aux « bonnes gens » qu’il ne s’agissait que d’une poignée de fanatiques, de décalés, de marginaux qu’il fallait empêcher de nuire à la bonne marche des affaires, des adversaires de la loi et de l’ordre, car le droit, le préfet, les élus, le gouvernement sont du côté des chasseurs, des maquignons, des abatteurs, des toreros, des

« aménageurs » du territoire.

Amis lecteurs et militants, je me dois de vous le dire : la situation est préoccupante.

Un vent mauvais souffle sur le monde. Il est porteur d’un esprit grincheux, hargneux, méchant, puant la  compétition, la concurrence, l’exploitation, le refus de l’empathie, de la bienveillance, le mépris de l’assistance aux plus faibles.

Que fallait-il faire pour éviter cette régression ?

S’unir et adopter une attitude offensive dans l’ordre des valeurs et des idées !

Depuis des mois, j’alerte les consciences et je lance des appels aux mouvements divers pour qu’ils consentent à constituer, ensemble, une force pour le vivant.

Comme souvent dans l’Histoire des hommes, les petites querelles subalternes et les divisions stériles empêchent de mesurer les périls et de les prévenir.

A ce jour, l’honnêteté dont je ne me départirai jamais m’oblige à déplorer la vanité de mes efforts.

Un rassemblement de tous les écologistes, animalistes, naturalistes pouvait opposer aux ennemis de la terre une résistance résolue, forte et claire.

Cette force devait elle-même s’intégrer à un nouveau conseil national de la résistance pour combattre ceux qui veulent anéantir la nature, nier le dérèglement climatique, maintenir l’animal au rang de marchandise, flexibiliser les humains pour en faire des serviteurs du Marché, supprimer les services publics, offrir le monde en pâture à une caste de privilégiés, féodaux des temps modernes.

Or, le camp du progrès, les militants de mieux n’osent plus énoncer clairement une éthique forte.

Ils perdent les élections parce qu’ils ont capitulé idéologiquement.

De pseudo-écologistes ne condamnent pas les loisirs de mort et de pseudo-socialistes « aiment l’entreprise privée » et acceptent la loi du Marché.

La montée des partis de la régression, la force des ennemis de la terre tiennent à la faiblesse des défenseurs du vivant.

En Europe, nous avons assisté à l’effondrement moral, à la lâcheté idéologique, à l’indigence de caractère des partis de la vie, de la justice sociale, des avancées civilisatrices.

Je pense à ces amis du siècle passé qui, vigies lucides, exhortaient en vain à s’unir contre les totalitarismes criminels qui endeuillèrent l’Europe.

Eux aussi rencontrèrent le scepticisme, l’égotisme, la paresse morale de leurs contemporains.

Qu’importe, ils sauvèrent l’honneur de l’intelligence.

Nous aussi, malgré la médiocrité de la classe politique en place, faisons notre devoir en appelant au sursaut.

Puisque c’est ici le combat du jour contre la nuit, de la pulsion de vie contre celle de mort, le choix des êtres contre celui de l’argent sale et des traditions débiles, nous resterons debout contre le vent mauvais.

Que 2017 soit pour vous une année propice.

Je crains qu’elle ne le soit guère pour nos sociétés malades.

Vous pouvez prendre votre part dans la seule querelle qui vaille, celle du vivant, en soutenant la CONVENTION VIE ET NATURE et en diffusant nos idées, antidotes à l’anesthésique médiatique.
 

Gérard CHAROLLOIS

--->> extr de

https://www.ecologie-radicale.org/media/editos/1361-bilan-et-perspective

 

-->> PÉTITION 

Pour l'annulation du nouveau décret en faveur des Fermes-Usines !

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23 décembre 2016 5 23 /12 /décembre /2016 01:13

Les pensées de Naturjalles vont vers les propriétaires menacés d' expropriation du Bourdieu et Cassy Vigney pris dans le tourbillon d'une urbanisation galopante...

  Françoise Couloudou

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23 décembre 2016 5 23 /12 /décembre /2016 00:04

 

Perturbateurs endocriniens : le cadeau discret mais majeur de la Commission européenne au lobby des pesticides
Publié le 22 décembre 2016 par werdna01
Le Monde – 20/12/2016 – Stéphane Horel –


C’est un paragraphe qui n’a l’air de rien, ajouté tout en bas du document à la dernière minute. Il évoque, dans une formulation aussi tortueuse qu’impénétrable, une dérogation pour les produits agissant sur « la mue et/ou la croissance des organismes nuisibles ». Mais, reformulé en langage commun, il s’agit ni plus ni moins d’une concession de la Commission européenne au lobby des pesticides.


Quelques jours avant Noël, mercredi 21 décembre, avec trois ans de retard, la Commission doit soumettre au vote sa proposition de réglementation sur les perturbateurs endocriniens, ces produits chimiques omniprésents, capables d’interférer avec le système hormonal des êtres vivants à des doses parfois infimes. Cette proposition est censée appliquer une disposition très stricte du règlement européen sur les pesticides : l’interdiction des pesticides qui seront reconnus comme perturbateurs endocriniens.
Ce sont donc les critères qui permettent de les identifier que la Commission a élaborés et que les représentants des Etats membres doivent adopter ou rejeter. Le vote se tiendra au sein du comité permanent de la chaîne alimentaire et de la sécurité animale après six mois de tractations.


Si le diable se cache dans les détails, le paragraphe inséré par la Commission à la dernière minute n’a, lui, rien d’anecdotique. Alors que le « règlement pesticides » exige de retirer les perturbateurs endocriniens du marché, il crée une dérogation pour tout un groupe de pesticides qui ont justement la particularité… d’être des perturbateurs endocriniens. Certains pesticides, en effet, anéantissent les insectes ou les plantes dits « nuisibles » aux cultures en agissant sur leur système hormonal pour bloquer leur mue ou leur croissance. En d’autres termes, ce sont des pesticides qui ont été conçus pour être des perturbateurs endocriniens. Or, plutôt que de se servir de cette connaissance pour les identifier et les interdire, la Commission propose qu’ils soient épargnés.


Demande du trio BASF, Bayer et Syngenta
Cette dérogation majeure est en fait une vieille demande de l’industrie des pesticides. Elle a été développée par le trio des fabricants de pesticides qui seront les plus touchés par la réglementation : les géants allemands BASF (numéro un mondial de la chimie) et Bayer (en cours de fusion avec Monsanto), ainsi que le groupe suisse Syngenta. Dans un document daté de 2013, des employés de ces trois groupes plaident en faveur d’une « dérogation » pour ce qu’ils désignent comme « les perturbateurs endocriniens par conception » :
« Au sens strict du terme, ces produits correspondraient à la définition de perturbateur endocrinien, puisque leurs mécanismes endocriniens et leurs effets nocifs pour les populations visées sont souhaités et bien décrits. (…) Une catégorie d’exemption pour ces produits chimiques devrait être déterminée. »
Le nouveau paragraphe ressemble à s’y méprendre à l’article écrit par les employés des fabricants de pesticides.
Or, la dérogation est problématique pour les êtres vivants, qui pourraient être affectés par ces pesticides perturbateurs endocriniens : des plantes aux coccinelles, en passant par les écureuils alentours, soit tous ceux que la loi qualifie d’« organismes non-cibles » mais qui sont, eux aussi, équipés d’un système hormonal susceptible d’être piraté par ces produits.


Désherbant classé « cancérogène possible pour l’homme »


Si aucune évaluation des conséquences de cette clause sur l’écosystème n’existe, elle aura sans nul doute un impact positif pour l’industrie. D’après les informations qu’a pu réunir Le Monde, correspondraient à cette dérogation une quinzaine d’insecticides et une poignée d’herbicides comprenant le 2,4-D, un désherbant d’ailleurs classé « cancérogène possible pour l’homme » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) en 2015. Selon les calculs effectués par l’ONG Générations futures, la dérogation concernerait plus de 8 700 tonnes de produits commerciaux par an, rien que pour la France. François Veillerette, le porte-parole de l’ONG, s’indigne :
« C’est aberrant dans une réglementation qui veut supprimer les perturbateurs endocriniens pour protéger l’écosystème. »

---->>> LIRE TOUT L'ARTICLE sur

https://resistanceinventerre.wordpress.com/2016/12/22/perturbateurs-endocriniens-le-cadeau-discret-mais-majeur-de-la-commission-europeenne-au-lobby-des-pesticides/

--->>> ARTICLE SUD OUEST

Perturbateurs endocriniens : colère contre Bruxelles Publié le 22/12/2016

http://www.sudouest.fr/2016/12/22/colere-contre-bruxelles-sur-la-sante-publique-3048004-659.php?xtmc=col%C3%A8re+contre+bruxelles&xtnp=1&xtcr=1

 

 

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22 décembre 2016 4 22 /12 /décembre /2016 22:57

Contre un urbanisme en kit

« Certains pays souhaiteraient recréer une ville comme Paris. Mais que serait Paris sans les parisiens !  Une ville n’existe d’abord que par ses habitants.»

Michel Cantal-Dupart, urbaniste architecte reconnu, invité du Club de réflexion Auguste Blanqui, poursuit « Chaque fois que j’ai  eu à mener un projet, j’ai toujours appris des habitants. » Cette idée, Marie-Christine Bernard-Hohm, ethnologue urbaniste, la développe. « Dans les opérations d’aménagement, nous assistons à des concertations alibis. A côté de la maîtrise d’ouvrage et de la maîtrise d’œuvre, il faut inscrire la maîtrise d’usage pour que les habitants prennent part à la décision. Ce serait un moyen d’éviter cet urbanisme en kit que l’on nous impose comme aux Bassins à flot. » C’est singulièrement de la métropole bordelaise que l’on a parlé vendredi soir devant plus d’une centaine de personnes parfois inquiète du tour que prend l’urbanisation de l’agglomération.

Pour  Michel Cantal-Dupart  « la métropole millionnaire est une idée vaniteuse ». « Il faut  avoir une vision large et penser en termes de solidarités territoriales. On oublie l’arrière pays avec lequel il faut pourtant tisser des liens et s’associer entre villes, car une ville s’inscrit dans un territoire qui l’irrigue. Une ville, c’est aussi un ensemble de quartiers. C’est pourquoi, il est évidemment nécessaire de connaître la trame urbaine et l’histoire de la ville. Il ne faut pas oublier la ville d’avant, avoir la mémoire de sa ville. »

Cyrille Vivas, entrepreneur et Président régional du SNAL (Syndicat National des Aménageurs Lotisseurs) , quant à lui, énonce quelques réalités bordelaises alarmantes : un centre ville avec de trop petits logements, peu évolutifs, qui de ce fait, ne retiennent pas les familles, des projets d’immeubles résidentiels qui ne sont autre chose que des produits de défiscalisation, une augmentation des copropriétés privées dégradées. «En effet, on constate des coûts de copropriété aussi élevés que des coûts de loyer… ». « Des loyers inabordables pour beaucoup quand on sait que le salaire médian à Bordeaux est de 1400€ » note Philippe Dorthe, président fondateur du Club Auguste Blanqui. « Une ville n’est pas qu’un produit de défiscalisation, y vivre c’est y travailler aussi et, donc réinjecter de l’emploi productif afin d’éviter entre autres les déplacements pendulaires domicile /travail. »

« Par ailleurs, on assiste à un consumérisme de l’habitat, avec de nouveaux arrivants qui s’installent à Bordeaux dans une étape de vie et qui sont prêts à repartir si la ville ou la métropole ne tiennent pas leurs promesses vues sur le catalogue des promoteurs» rajoute Marie-Christine Bernard-Hohm.

« Il y a deux façon de voir l’urbanisme, conclut Michel Cantal-Dupart, l’urbanisme immobilier tel qu’on le voit aujourd’hui à Bordeaux, et l’urbanisme culturel dans le sens de la prise en compte de l’habitant, de l’organisation de sa rue, de son trottoir et de ses habitudes de vie. »

En tout cas, une urbanité à créer de  toute urgence à Bordeaux et dans la métropole « pour éviter la densification factice que l’on nous sert avec les projets de tours qui essaiment alors que le coût de la ville verticale est bien supérieur au coût de la ville raisonnablement dense » note au final Yannick Billoux, directeur de l’ADIL33.

De nouveau, le conseiller départemental et régional Philippe Dorthe propose la mise en œuvre d’un moratoire pour les programmes d’aménagement bordelais afin de se laisser le temps de repenser une politique urbanistique répondant aux réels besoins de la population. Et de mettre à niveau les équipements publics défaillants, comme les écoles, crèches, salles polyvalentes.... « C'est une question vitale pour l'avenir de notre ville ».

A l’issue de ce débat très riche et animé, sur proposition de Michel Cantal-Dupart, le Club Auguste Blanqui a promis d’instituer un forum permanent d’échanges dédié aux problématiques de l’urbanisme et de l’habitat à Bordeaux.

source http://www.philippe-dorthe.com/articles/article.asp?idarticle=976

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22 décembre 2016 4 22 /12 /décembre /2016 22:41

« Quatre lois ont été élaborées au cours des dernières années, avec pour thématiques la biodiversité, la modernisation de l’agriculture, l'urbanisme et logement, et l'acte III de la Décentralisation. Autant de projets qui interviennent dans un contexte de crise économique et environnementale qui ne peuvent ignorer la question foncière. Peu de grandes agglomérations comme Bordeaux offrent un réel potentiel de réserves foncières. Les investisseurs et autres promoteurs n’ont pas mis longtemps à braquer leur GPS sur la capitale girondine. Alors, Bordeaux serait-elle convoitée autant ou plus pour ses dents creuses que pour ses vignes ? Et la convoitise n’est-elle pas synonyme de traîtrise aux yeux des bordelais quasi ignorés dans le jeu de Monopoly en cours ? »

C'est par cette entrée en matière pour le moins directe, que Corinne Guillemot , Présidente du Club Auguste Blanqui a inauguré la soirée-débat organisée par son association, vendredi soir, à la Bastide. Un rendez-vous autour du thème épineux : « Métropoles millionnaires, densification urbaine : nécessite absolue...ou misère de demain ? ». Et autour de la table, des élus ainsi que des spécialistes et des professionnels de l'urbanisme et du logement invités à débattre sur les causes et des conséquences réelles et/ou fantasmées de la réalité foncière bordelaise.

(c'est ainsi que la métropole bordelaise est devenue la 3e ville la plus chère de France)

La densification en question

« Depuis les années 50, on nous explique que la densification est nécessaire et répond à des raisons vertueuses. Mais avec les chocs pétroliers, la crise économique et les pertes d'emplois, ces densités se paupérisent et deviennent des ghettos », précise Philippe Dorthe, Président fondateur du Club, prenant pour exemple la cité du Lauzun, près des Aubiers. « Une opération pour primo accédants à la propriété qui a connu un échec en deux-trois ans avant d'être revendue à des promoteurs et des bailleurs sociaux et aboutir à une concentration de gens en souffrance », poursuit-il. Également pointé du doigt lors du débat : le décalage entre le montant des loyers et du prix au m2 et le niveau de la plupart des salaires, rendant de plus en plus difficile l’acquisition d'un bien en centre ville, ou simplement le fait de trouver un logement adapté à ses besoins. « Depuis dix ans, la métropole se vide de familles qui partent vivre plus loin car l'offre ne correspond pas à leur budget. Il est important, aujourd'hui, de repenser comment et pour qui on construit », note, quant à lui, Cyrille Vivas, Président Régional du Syndicat National des Aménageurs Lotisseurs (SNAL).

Une absence d'emplois productifs

 Un manque de moyens financiers que Philippe Dorthe (qui note, au passage, « les balcons qui tombent et les 2800 dossiers de contentieux pour malfaçon à Ginko et au Bassin à flot »), attribue à l'absence d'emplois productifs au cœur de la ville. « Les structures déménagent, telle l'usine Lesieur qui est passée de Bacalan à Bassens. On ne propose plus, aujourd'hui, en centre ville, que du petit tertiaire rémunéré au SMIC. L'idée serait de réinjecter de l'emploi industriel urbain correctement rémunéré pour que les gens aient enfin les moyens de louer ou d'acheter ».

Michel Cantal-Dupart, urbaniste et architecte notant, pour sa part, l'importance de l'urbanisme culturel «( ceux qui font la ville ») comparé à l'urbanisme immobilier (« de marché »). Une critique non dissimulée de la politique immobilière d'Alain Juppé et de son ambition de voir la capitale girondine devenir ville millionnaire. Un point d'ailleurs repris par Emmanuelle Ajon, Vice-Présidente du Conseil Départemental pour qui avoir les moyens de vivre ensemble passe par « des m2 qui ne rapportent pas : des infrastructures sportives, des écoles, des crèches, des lieux de réunion... ». Avant de redouter, pour son quartier de la Bastide, « un urbanisme irraisonné ne répondant pas aux attentes et un rouleau compresseur pour le mode de vie des habitants déjà présents ». Une intervention que l'élue, ciblant les Bassins à flot, conclut en insistant sur l'importance de l’enjeu esthétique de ce quartier du 21ème siècle faisant face aux façades du 18ème.

Emmanuelle DIAZ                                    

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