environnement biodiversité Nature St Médard en Jalles NaturJalles Rapport pour Enquête publique (22mai-20juin) concernant le projet d’aménagement du site Cinq chemins sur la commune du Haillan - Le blog de naturjalles.over-blog.com
Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de naturjalles.over-blog.com
  • : Association de défense de l'environnement sur St Médard en Jalles et ses communes limitrophes (Saint-Aubin de Médoc, Le Taillan-Médoc, Le Haillan, Mérignac, Saint-Jean d’Illac, Martignas sur Jalle, Le Temple, Salaunes)
  • Contact

Recherche

Liens

18 juin 2018 1 18 /06 /juin /2018 22:26

 L'association NaturJalles siège social 16 rue Louis Cayx 33160 st Médard en Jalles :(RNA W332006344) mèl naturjalles06@gmail.com

Tél 0614964531

a pour vocation: et selon la charte de l’environnement (loi constitutionnelle du 1er mars 2005) de protéger, conserver, restaurer et développer sur le territoire de Saint Médard en Jalles et ses communes limitrophes

  • Les espaces, ressources, milieux et habitats naturels.

  • Les espèces animales et végétales.

  • La diversité et les équilibres fondamentaux écologiques,

  • L'air, l'eau, les sols, les sites, les paysages et le cadre de vie.

  • De lutter contre les pollutions et les nuisances.

  • De promouvoir la découverte et l'accès à la nature.

 

7 juin 2018

A l’Attention de M le Commissaire enquêteur

 

Le Site des Cinq Chemins présente une « sensibilité écologique » sur 12,25 ha de terres agricoles en prairie et 8,39ha de zones humides, des terres agricoles situées dans le bassin versant de la Jalle de Blanquefort (= réseau hydrographique des Jalles de ST Médard et d’Eysines désigné en Site Natura 2000), il est également en lien avec les ZNIEFF Réseau hydrographique de la Jalle du camp de Souge à la Garonne, ce dernier prenant sa source au Sud du plateau landais à Mérignac, toute cette zone

subit les impacts réels des zones industrielles (ou commerciales) déjà installées dans le secteur, le site du projet est parcouru par le Berlincan qui se jette dans le Ruisseau du Haillan, ce dernier rejoint la Jalle au niveau des champs captants de Thil et Gamarde. NaturJalles rappelle que le Berlincan et le Ruisseau du Haillan déjà dans un mauvais état écologique, ainsi que la nappe superficielle au droit du site vont être soumis à des risques de pollutions supplémentaires du fait de l’artificialisation du sol : pollutions susceptibles de gagner les captages et la Jalle (Voir « Alerte pour pollution du Ruisseau du Haillan » recommandant d’éviter de se promener sur le Parc du Ruisseau suite à une pollution au fioul domestique Sud Ouest 19-1-2018). La pollution de la nappe peut également entraîner celle des cours d’eau rejoignant la Jalle. Le projet est aussi situé dans les périmètres éloignés de 5 captages Le Ruet, Demanes, Bussac, Thil et Gamarde (Signalons que Gamarde a été arrêté pour pollution aux perchlorates et aux composés organiques halogènes volatils COHV de 2011 à 2016 voir fiche BASOL)

Le zonage du site des cinq chemins classé en terres agricoles avec une activité d’élevage a été modifié lors du PLU 3.1 : leur urbanisation ou artificialisation va représenter 10,75 % de surface agricole utile en moins sur la commune du Haillan dont le recensement de 2010 indiquait 93 ha de SAU, apparemment la commune et la métropole ne se soucient guère de leur préservation afin de développer de l’agriculture périurbaine comme elles ne soucient guère du changement climatique.

Ce site a été choisi par l’aeroparc pour tous les avantages qu’il offre : l’artificialisation et la destruction de la zone humide pour créer une zone d’activités n’a que des effets positifs : accueillir des nouvelles entreprise créant 600 à 700 emplois avec pour objectif principal de l’Opération d’intérêt métropolitain(OIM) aéroparc de garantir « attractivité et emplois »

Quant à la biodiversité, elle est jugée négligeable puisque le site choisi ne fait pas partie des zones de l’OIM les plus riches écologiquement, ce site n’abritant aucune espèces phares de faune et de flore protégées que l’on peut rencontrer dans d’autres secteurs de l’OIM et ne se situe pas en outre au sein de corridors écologiques qui ont été identifiés (page 14 du Résumé non technique)

Le résumé non technique ne peut faire aucune allusion à un diagnostic écologique de l’aéroparc lancé en 2016 ni à la stratégie environnementale bâtie par la Métropole lancée en janvier 2017 puisque ces documents sont indiqués en « cours de finalisation »

Ce projet, comme les autres projets de l’Aéroparc(Dassault, caroline Aigle, routes en cours…) ne se sentent pas concernés par le cri d’alerte des 15 000 scientifiques, interpellant nos décideurs sur l’état de notre planète (émissions de gaz à effet de serre en hausse, déclin dramatique de la biodiversité tellement dramatique qu’elle est nommée « extinction » 6e extinction de masse). Malgré, une conclusion sans concession de ces scientifiques, à savoir que « bientôt il sera trop tard pour dévier de notre trajectoire vouée à l’échec et le temps presse »…

Le temps presse surtout pour les donneurs d’ordre Dassault, EADS Astrium, Airbus Safran Launchers, Thales etc. puisque la superficie de l’aéroparc est passée de 900ha en 2009, à 2500ha par la création de l’opération d’intérêt métropolitain(OIM) dans la perspective de créer 10 000 emplois d’ici 2030.

La Biodiversité du site :

Le projet va provoquer :

-La fragmentation des milieux et des habitats 1ere cause du déclin de la biodiversité par ruptures des corridors et isolation des populations

- la disparition des prairies qui accueillent papillons et zones de chasse pour les oiseaux insectivores (hirondelles, chauves souris) et les rapaces

- la disparition d’une grande partie de la zone humide ; Berlincan et les nombreux fossés jalonnant les prairies seront impactés par le projet

- La disparition des bosquets de feuillus près de Stéris et près du giratoire, ces bosquets constituant des sites de reproduction pour les petits passereaux protégés, cars ils sont dans l’emprise du projet- Les bosquets de feuillus près du giratoire servent de tampon par rapport au trafic de voitures et camions 23 180 véhicules passent actuellement au Cinq chemins

Pour les oiseaux nicheurs : l’étude précise que les arbres disparus, les oiseaux pourront « retrouver aisément à proximité des milieux favorables ! »   alors que le secteur de proximité est déjà urbanisé et déboisé !

L’étude d’impact, pas à une contradiction près, écrit que le site des Cinq chemins n’abritant pas d’espèces « phares » faune et flore protégées ne se situe pas au sein de corridors écologiques alors que Berlincan et fossés sont reconnues « corridors écologiques » et à propos des espèces « phares » un dossier de « demande de dérogation pour destruction d’espèces et d’habitats protégés » a été rédigé pour de nombreuses espèces protégées :

amphibiens (Grenouille agile, salamandre, Triton …) reptiles et flore (Lotier à gousses très étroites)

Aucune donnée ne se réfère à l’ »Atlas de la biodiversité Métropole- Le Haillan »(2015) qui écrit « la nature ordinaire est aussi importante que la nature protégée par le fait même qu’elle permet à cette dernière d’exister. La richesse des écosystèmes doit donc être considérée dans son ensemble »

Cet Atlas localise de nombreuses données Oiseaux nicheurs sur le site des Cinq chemins ( Atlas voir carte p7 jointe) La carte des terres agricoles, ces dernières offrant toutes ressources alimentaires, par la présence d’insectes, à des espèces de chauves souris comme le grand Rhinolophe et à certaines espèces d’oiseaux nicheurs comme la Linotte mélodieuse, Pie grièche écorcheur aux enjeux patrimoniaux forts (voir carte Atlas p39 jointe) présences avérées en 2014...ce qui laisse à penser que l’expertise effectuée par la société Nymphalis pourrait être incomplète

Cet Atlas précise également que les lisières arborées et arbustives ( en limite de route au trafic routier intense) outre leur rôle de puits de carbone, d’abri de site de reproduction, tient lieu de corridor écologique.

Le projet ne tient compte ni des pollutions lumineuses, ni des émissions de gaz à effet de serre par un trafic de 23 180 véhicules dont 7,9 % de camions auquel s’ajouterait les 120 poids lourds du projet aller/retour, sans compter les camions suite à la route en cours pour desservir les zones d’activités proches de Galaxie 2-3 et la future Galaxie IV de St Médard, la Caroline Aigle du Haillan en cours( issue d’un défrichement de 6ha)

Le Trafic routier : un aménagement incohérent

Le rapport reconnaît que l’aménagement du site des Cinq Chemins provoquera une augmentation du trafic routier et pour l’améliorer cite la prolongation en 2015(?) de la ligne A du tramway Mérignac depuis la station Rostand (le Haillan)

Ce prolongement de la ligna A a fait partie du projet « le tram à st Médard en jalles » pour les tracés 2 et 3, curieusement « absents » des souhaits de la commune de st Médard focalisée sur le tracé 1 passant par la piste cyclable, quant un 4e tracé « moins judicieux » que les 2 et 3 s’est imposé car soutenu par les communes du Haillan et du Taillan, un tracé passant la RD1215 depuis Cantinolle et la ligne D et finissant par la piste cyclable et la place de la République a été retenu : un tracé plus onéreux car nécessitant plus d’acquisitions foncières !

Les mesures compensatoires : détruire et remplacer sans perte réelle de biodiversité prévoit la loi.

Sur le papier, il est prévu de déplacer le Lotier et les amphibiens en créant des mares pour accueillir ces derniers, dans des zones qui n’existent pas encore et seraient préserver de tout aménagement, pour les préserver elles seraient classées en N sur la « prochaine » modification du PLU, or tout le monde sait qu’une zone N (zone naturelle) n’est pas protégée de tout aménagement, puisqu’un projet d’intérêt collectif peut y être aménagé.

Lors d’une étude d’impact, il est impossible d’évaluer lors de cette étude, la population réelle de l’espèce protégée à déplacer, ainsi que ses relations avec les autres espèces ou encore son utilisation des habitats dont elle dépend, ainsi les captures au sein d’une mare ne concernent que les adultes en reproduction, tous les autres échappent totalement à ces manipulations, ce qui veut dire que les éléments de connaissance des espèces sont le plus souvent partiels ( pour les Cinq Chemins, c’est probable pour les oiseaux nicheurs et certain pour les amphibiens)

- La CLE du SAGE « Estuaire de la Gironde et milieux associés » -considérant que le diagnostic écologique précis des parcelles de compensation n’a pas été réalisé et que par conséquent les mesures de restauration aboutissant à une équivalence écologique, voire à un gain écologique, ne sont pas suffisamment précisément définies »

Considérant l’absence de plan de gestion pluriannuel des sites de compensation- a prononcé un avis de non conformité.

NaturJalles demande que la Métropole sursoit à ce projet pour toutes les raisons énumérées ci-dessus : il est urgent de mettre en veille ces projets destructeurs de biodiversité, accroissant pollutions de l’eau, de l’air, dégradant notre cadre de vie.

Il est urgent de suivre l’alerte du dernier rapport sur le changement climatique en Nouvelle Aquitaine* … Le changement climatique met en danger notre santé, il nous faut imposer des règles de végétalisation accrue des zones urbaines et « un respect absolu des zones humides et vertes existantes », dans 10 ans il sera trop tard

Pour Natur’Jalles

Françoise Couloudou (Présidente)

 

* le rapport Le Treut http://www.acclimaterra.fr/uploads/2018/05/Rapport-AcclimaTerra.pdf  

 

NaturJalles Rapport pour  Enquête publique (22mai-20juin) concernant le projet d’aménagement du site Cinq chemins sur la commune du Haillan
NaturJalles Rapport pour  Enquête publique (22mai-20juin) concernant le projet d’aménagement du site Cinq chemins sur la commune du Haillan
NaturJalles Rapport pour  Enquête publique (22mai-20juin) concernant le projet d’aménagement du site Cinq chemins sur la commune du Haillan

Partager cet article

Repost0

commentaires