Au lieu de diminuer à la source leurs émissions de CO2 pour limiter l'effet de serre et donc le réchauffement climatique, la plupart des acteurs se contentent de les compenser en constituant des stocks de carbone via la plantation d'arbres. C'est la fameuse "compensation carbone", populaire mais très insuffisante selon une nouvelle étude qui insiste de nouveau sur l'urgence de prendre les problèmes à la source et non à la marge.
Les projets de plantation d'arbres, peu coûteux et faciles à mettre en oeuvre, sont devenus très courants au point que tous les acteurs (sociétés, associations, collectivités territoriales, institutions...) en abusent pour justifier leurs activités polluantes, s'affranchir de réductions à la source de leurs émissions et/ou pour séduire le grand public, emprunt d'un renouveau de la "nature".
Ainsi, de nombreuses associations, pétitions, applications "vertes" sur smartphone surfent sur ces programmes de plantation pour se faire connaître et/ou en tirer des revenus, trop souvent de manière contre-productive en octroyant aux entreprises polluantes de véritables "permis de polluer". Pourquoi diminuer en amont ses émissions de gaz à effet de serre quand on peut les compenser facilement en aval tout en "verdissant" son image ?
Etude publiée dans le journal de l'American Geophysical Union, Earth's Future : "cultiver des plants pour stocker le CO2 qu'ils ont pris à l'atmosphère n'est pas une option viable pour contrecarrer les émissions non réduites provenant de la combustion des énergies fossiles."
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Si l'Accord de Paris sur le climat était respecté (ce qui est loin d'être le cas), les plantations nécessaires pour compenser nos émissions de gaz à effet de serre devraient être énormes : elles remplaceraient de larges superficies d'écosystèmes naturels et plus d'un quart des terres agricoles utilisées
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