Le printemps est une période favorable aux travaux de défrichement de toutes sortes, pour une route (voir avenue de Capeyron, défrichement d'un "tout petit" espace boisé classé pour une route qui permettra de desservir Galaxy 3 and C°) rue Jean Duperrier en attendant de s'attaquer au fameux projet dit Hérakles de 500 logements le long de la Jalle... Projet qui risque d'être "imposé" sous forme de ZAC zone d'aménagement concertée, ce qui complétera avantageusement la DUP pour le Projet Bourdieu Cassy Vigney.
Là, il s'agit des projets Pichet (50 logements) et "Clairsienne" de 75 logements de 15m de hauteur, cet immeuble se dressera sur le parking de la petite résidence de 18 logements au fond de la parcelle...L'arrivée de ces futurs habitants n'a nullement été évoquée lors des concertations traitant du réaménagement de la place de la République...
Les maisons en excellent état à droite et à gauche vont être démolies, les jardins ratissés, le sol mis à nu, les arbres et haies sont déjà arrachées...
C'est le programme Pichet qui permet d'édifier le programme "clairsienne"...
Le promoteur Pichet en hausse, en 2016 il a enregistré une progression de logements neufs de 40% par rapport à 2015, un promoteur se lance dans la réalisation de logements quand une bonne partie du programme est vendue! Les promoteurs ne sont pas des philanthropes.
Les investisseurs représentent 70% du marché dans l'agglomération bordelaise. Il y a 10 400 logements vacants sur l'agglomération, 4% de logements non occupés sur St médard, et pourtant en 2015 le nombre d'expulsions sous contrainte ont quasiment triplé, c'est ainsi qu'environ 150 000 personnes se retrouvent sans domicile : c'est la crise du logement. D'après les notaires de 1997 à 2000 le prix de l'immobilier a augmenté de 300% sur le territoire de la métropole qui est la 3e ville la plus chère de France (sans compter Paris)
N'oublions pas le projet Icade avenue Montaigne, en partie en zone inondable et Natura 2000
Les impacts de constructions neuves sur l'environnement sont plus importants que les projets de rénovation par :
- leur occupation dans l'espace- leur consommation de ressources naturelles épuisables (granulats, sables...) pour faire du béton, il faut du ciment qui nécessite un traitement industriel lourd, l'industrie cimentière émet 5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre
- les chantiers produisent des déchets, des rejets de polluants dans l'air et l'eau - en 2014 les entreprises du bâtiment et du BTP ont produit 227,5 millions de déchets dont 80% sont des déchets inertes (dont seulement 61% sont "revalorisés") . Ces chantiers génèrent souvent de nouvelles infrastructures, égoûts, éclairage public ...
Quel gaspillage de matériaux et quels projets climaticides, imposés au nom du "progrès", mais qui devraient, n'en doutons pas, contribuer à embellir et enchanter notre cadre de vie
FC
- Quelques références
* Sud Ouest 30-3-2017 Mobilisation contre les expulsions locatives
* Sud Ouest 30-3-2017 Bordeaux vente record de logements neufs
* Sud Ouest 12-4-2017 En Hausse le groupe girondin Pichet
* " Emblématique de la société productiviste et construits au nom du "progrès" ces désastres urbains n'ont en réalité comme seule fonction que de rentabiliser des territoires....Comment ils façonnent l'uniformisation des paysages urbains, amplifient les déséquilibres sociaux, économiques et écologiques et contribuent à l'enfermement et à l'assujettissement de leurs habitants " Extr. Désastres urbains: les villes meurent aussi par Thierry JAQUOT - 2015
Défrichement EBC route Galaxy3 Avenue Montaigne Rue Jean Duperrier et site Hérakles