environnement biodiversité Nature St Médard en Jalles Après l'exposition «Découvrons et protégeons les zones humides de St Médard en Jalles : lagunes, ruisseaux et Jalle » voici la sortie nature « A la découverte de la flore et de la faune des lagunes de St Médard » le 30 mai… - Le blog de naturjalles.over-blog.com
Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de naturjalles.over-blog.com
  • : Association de défense de l'environnement sur St Médard en Jalles et ses communes limitrophes (Saint-Aubin de Médoc, Le Taillan-Médoc, Le Haillan, Mérignac, Saint-Jean d’Illac, Martignas sur Jalle, Le Temple, Salaunes)
  • Contact

Recherche

Liens

20 juin 2015 6 20 /06 /juin /2015 22:53
Après l'exposition «Découvrons et protégeons les zones humides de St Médard en Jalles : lagunes, ruisseaux et Jalle » voici la sortie nature « A la découverte de la flore et de la faune des lagunes de St Médard » le 30 mai…

La sortie « nature » du 30 mai nous a permis de découvrir sur le terrain la richesse et les mystères des « milieux humides ».

Les milieux humides désignent des portions du territoire, naturelles ou artificielles qui sont ou ont été en « eau » (ou couvertes d'eau) inondées ou gorgées d'eau de façon permanente ou temporaire : il peut s'agir d'eau stagnante, douce, salée ou saumâtre .

La forêt girondine et landaise est parsemée de « lagunes » sorte de flaque d'eau dans un milieu marécageux désignée sous le nom de mare par les non régionaux : mais à la différence d'une mare, une lagune ( Le terme « lagune » est dérivé du gascon

« lagua » et désigne une sorte de flaque d'eau dans un milieu marécageux) ne retient pas l'eau, alimentée par la nappe phréatique, elle se remplit et se vide naturellement selon la saison, sa taille et sa profondeur.

Ces fortes variations hydriques expliquent la formation végétale l'entourant car composée d'espèces adaptée aux « milieux humides et pauvres en nutriments » Elles sont très anciennes, environ 8000 ans avant J.-C. et d'origine karstique : dépression due à l'effondrement de la roche calcaire jusqu'à l'affleurement de la nappe phréatique plutôt que glaciaire.

Nous commençons par la découverte de la lagune du Sorbier. Le long du chemin nous conduisant à la lagune nous apercevons de la bruyère cendrée (Erica Cinerea) la plus commune de nos bruyères, celle-ci égaie la lisière du bois avec ses fleurs rose pourpré, accompagnée d'Hélianthèmes d'un beau jaune doré en tapis aux pieds de chênes ou de pins.

Et le « Sorbier » nous est apparu magnifique sous le ciel couvert, sous nos pieds, affolés, des bébés grenouilles noirs couraient vers l'eau : nous avions peur de les écraser. Le paysage autour de la lagune change au fur et à mesure que l'eau baisse : ce qui permet de voir les différentes strates de végétation, plantes aquatiques, gazon, lande autour, arbustes, pinède…

En ce jour de mai, le sol est sec, Marie Françoise nous fait remarquer une Grassette du Portugal toute petite plante carnivore qui absorbe les moustiques.

Autour des lagunes vit une faune spécifique : 26 espèces de libellules fréquentent les lagunes de mars à novembre : une rare et protégée

la Leucorrhine à front blanc:

( http://www.faune-aquitaine.org/index.php?m_id=54&mid=24257&langu=fr )

localisée autour des lagunes : dans l'eau on aperçoit un poisson.

Parmi les nombreuses menaces (drainage, urbanisation, routes…) les écrevisses de Louisiane, espèces invasives, ont envahi de nombreux fossés et certaines lagunes et bien que les hérons ou certains rapaces les apprécient, ils ne suffisent pas à les détruire car elles se reproduisent et se disséminent très rapidement.

On entend une Fauvette pitchou qui fréquente nos landes humides , deux rossignols qui se répondent dans les arbres : un oiseau migrateur l'Hypolaïs polyglotte qui est un oiseau imitant les chants des autres oiseaux d'où son nom de polyglotte : il a la gorge, la poitrine et le ventre jaune vif.

La bourdaine est un arbuste qui aime les terrains humides et acides, elle nous offre ses petites fleurs blanches qu'aiment butiner les abeilles, c'est aussi la plante hôte des chenilles de nombreux papillons (Azuré des nerpruns, Thécla des nerpruns…)

En bordure de la lagune s'alignent des pins en rangée, à leur pied un sillon profond permet d'évacuer l'eau (c'est Chambrelent l'instigateur après Brémontier des boisements de pins assainissant les Landes marécageuses)

La Molinie bleue est une plante vivace aux grandes tiges formant des touffes de feuilles étroites et denses, elle forme des tapis en touradons sorte de mottes constituées par les parties anciennes de la plante : elle est la plante hôte du Fadet des laîches (papillon protégé), les touradons servent aussi d'abris aux batraciens (grenouilles, crapauds, salamandres…), côtoyant la molinie, en lisière de bois la Bruyère quatre angles, on la reconnaît à ses fleurs regroupées en haut des tiges et à ses feuilles en hélice autour des tiges. Au bord de la lagune , une plante aquatique à fleur jaune : la renoncule petite douve.

Au-dessus du bois de Sans Souci, Marie Françoise nous fait remarquer un Faucon hobereau qui emprunte les nids de corneille, il se nourrit d'insectes mais ne dédaigne ni hirondelles ni martinets, un Circaète Jean le blanc traverse le ciel, le Circaète se nourrit de serpents ;

La Gentiane des marais ou Gentiane pneumonanthe n'est pas encore visible car elle fleurit fin juillet jusqu'en septembre, elle aime les sols humides, on la reconnaît à ses grandes fleurs bleues, elle devient de plus en plus rare et est protégée : c'est aussi la plante hôte d'un petit papillon l'Azuré des Mouillères

Nous faisons le tour de la lagune du Sorbier qui est en deux parties reliées par un minuscule chenal à partir duquel part un ruisseau qui va rejoindre une autre lagune (Carte), elles sont toutes reliées entre elles pour finir dans la Jalle.

Sur le chemin, dans une bourdaine, une araignée crabe se régale d'une mouche !

Fougère-Aigle ou Grande Fougère, une petite plante aux fleurs blanches aux étamines chargées de pollen et entourées de duvet nous épate par son étrangeté : il s'agit de la Simethis planifolia.

Je découvre enfin le nom d'une ombellifère souvent rencontrée : la carotte sauvage

Nous quittons le Sorbier pour aller découvrir la Lagunasse qui est de l'autre côté de la route du Porge, dans le fossé bordant la route un magnifique Glaïeul d'Illyrie, en remontant la piste Lagunasse, un papillon le Souci, un lézard vert, les salamandres ne feront leur sortie qu'en automne et la nuit.

La Lagunasse est différente d'aspect avec une île en son centre, elle se reconnaît à sa tonne à canards, il n'y a pas de canards mais un Chevalier guignette qui s'envole à notre arrivée : le Chevalier guignette est un petit échassier migrateur aux pattes grises, à la bretelle blanche sur le côté au niveau du cou et un bec long et fin pour fouiller les endroits marécageux.

Les lagunes jouent un rôle important pour les oiseaux migrateurs leur apportant repos et nourriture. Une Bergeronnette printanière sur la lagune, une Fauvette pitchou dont « l'Habitat » consiste en « Landes humides atlantiques tempérées à Erica ciliaris et Erica tetralix » , c'est une espèce protégée en France inscrite à l'annexe I de la Directive Oiseaux (http://www.oiseaux.net/oiseaux/fauvette.pitchou.html)

- une Fauvette à tête noire adepte des zones forestières, le mâle a une calotte noire, la femelle marron ; cette Fauvette adore les fruits du teinturier

Sur le chemin du retour, en direction de Cap de Bos, un Circaète Jean le Blanc tenant un serpent dans son bec se dirigeait vers son nid, nid en haut d'un pin ce qui lui permet de s'envoler facilement

Nous découvrions émerveillés la richesse naturelle des lagunes : ces milieux ouverts dans la pinède, nous découvrions que les lagunes abritent des espèces rares : plantes carnivores, papillons, libellules, amphibiens, qu'elles offrent des zones de repos et de chasse aux oiseaux, de vie et reproduction aux amphibiens, libellules, papillons…

Pourquoi les protéger ?

Parce qu'elles sont de véritables infrastructures naturelles : des éponges naturelles régulant et filtrant les polluants et des creusets de biodiversité

Elles nous offrent beauté et loisirs, il est essentiel qu'elles soient incluses dans le site Natura 2000 du réseau Hydrographique de la Jalle.

Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse
Lagunes Sorbier et Lagunasse

Lagunes Sorbier et Lagunasse

Partager cet article

Repost0

commentaires