Mike Townsend est conseillé technique auprès de la société anglaise Woodland trust
Son constat est par rapport à Londres (et le Royaume Uni qui manque d'arbres) mais il est valable pour toutes les zones urbaines!
Par exemple il fait plus chaud à Bordeaux que dans les zones plus "vertes" et je suis sûre que depuis le déboisement du domaine du Bourdieu, la température au centre de St Médard en Jalles doit se rapprocher de celle de Bordeaux
Des extraits de cet article:
La climatisation naturelle des villes
Avec 80% de la population dans les centres urbains et moins de 10% ayant accès à une forêt dans un périmètre de 500 mètres de leur foyer, il est urgent de penser au développement de zones boisées intra-muros. Dès aujourd'hui, la différence de température entre le centre de Londres et les banlieues environnantes peut atteindre 10°C. Les immeubles, le béton, l'asphalte absorbent et accentuent la chaleur du jour et la restituent la nuit... L'effet des températures et de l'accroissement de la pollution à l'ozone ont un effet direct sur les maladies respiratoires, le stress cardiaque et la déshydratation des populations. Il a été démontré qu'un arbre adulte émettait 450 litres d'humidité dans l'air quotidiennement, ce qui équivaut au bénéfice de 5 pièces climatisées pendant 19 heures... Des recherches menées à l'Université de Manchester ont mis en valeur qu'en l'absence d'accroissement des espaces verts à Manchester, la température de la ville pourrait monter de 3°C d'ici à 2050. Par contre, une augmentation de 10% des espaces verts permettrait d'annuler les effets du changement climatique. À l'inverse, la diminution de 10% des zones boisées reviendrait à augmenter la température de surface de 8.2°C dans certains scénarios. Les arbres urbains permettent de réduire le recours à l'air conditionné dans les villes.
Planter des arbres pour purifier l'air
...Des chercheurs de la Columbia University ont pu mettre en valeur que le taux d'asthmatiques chez les 4-5 ans baissait d'un quart dès lors que la densité du nombre d'arbres croissait de 343 unités par kilomètre carré. Les arbres jouent un rôle très important en matière de qualité de l'air : adsorption du dioxyde de souffre ou de l'ozone, interception des particules fines et des poussières, émission d'oxygène grâce à la photosynthèse. Il est nécessaire de les intégrer aux plans de santé publique.
Les arbres, alliés de l'aménagement du territoire
...(Contre les inondations dont les deux tiers sont causés par les eaux de ruissellement provenant de l'artificialisation des sols) L'urbanisation et l'artificialisation des milieux naturels ont été incriminées, réduisant les zones d'infiltration des eaux de pluie. Sauf à sur-dimensionner les réseaux d'eau publics, il faut s'attendre à de nouvelles catastrophes, d'autant que le changement climatique génère des phénomènes naturels. Les zones boisées jouent un rôle dans la gestion des eaux de pluie et Une augmentation de leur surface de 10% permettrait de réduire les écoulements de surface de 6%. Le capital forestier d'un pays est plus que jamais un atout économique.
Lors de leur plantation toujours penser à la biodiversité !
...Lorsqu'il s'agit de planter un arbre nouveau, il faut penser à la diversité et à la pertinence des essences implantées. Force est de constater que les choix se portent trop souvent sur des essences faciles à gérer (peu de racines, peu d'envergure, peu de feuilles...) mais rarement totalement pertinentes au regard du respect de la biodiversité originelle et de leur aptitude à rendre les ''éco-services'' attendus par la société (atténuation des inondations, protection des sols, régulation du climat...).
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