environnement biodiversité Nature St Médard en Jalles La Déviation routière St Aubin-Le Taillan: ses vrais enjeux ne sont pas uniquement d'alléger la circulation du centre ville mais d'augmenter le bétonnage des espaces naturels à proximité de ce ruban de bitume: bras de fer autour de la Déviation, les élus tentant de contourner deux décisions de justice avec l'aide de l'État! - Le blog de naturjalles.over-blog.com
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29 octobre 2015 4 29 /10 /octobre /2015 12:01

Si les associations de défense environnementale se battent pour la protection d'un milieu riche en une biodiversité unique, elles n'ont rien à gagner avec les promoteurs et le BTP, par contre les élus qui gèrent le nez dans le guidon et visées électorales aménagent notre territoire au meilleur "rendement", la DUP (Déclaration d'utilité publique) a permis d'exproprier à moindre frais les propriétaires de terrains boisés souvent en arbres centenaires...biens communs appartenant à notre "maison commune" ( Laudato Si): un article de Sud ouest paru en 2011 aborde les "véritables enjeux " de cette déviation routière...à travers des paroles de M Freygefond qui avait réuni des chefs d'entreprises (http://www.sudouest.fr/2011/05/24/l-economie-en-progres-407103-736.php)

"La situation va toutefois changer avec des réalisations majeures pour la ville. La première, dans le calendrier, sera la déviation du Médoc, longue de 8 kilomètres jusqu'à Arsac, qui va supprimer la moitié du trafic routier en centre-ville. Et qui va générer 40 millions d'euros de travaux, dont une partie profitera aux entreprises régionales ou locales. Coup d'envoi prévu fin 2011.

Idem avec l'arrivée du tramway à Cantinolle, fin 2016.

Dans la perspective d'un centre-ville à la circulation apaisée, son réaménagement a commencé. Des commerces de proximité y sont prévus. En sachant que la clientèle sera là avec 300 logements à construire dans les six/sept ans.

Enfin, une zone d'activités de 25 hectares verra le jour d'ici trois/quatre ans en proximité de déviation. « En respectant toutes les conditions de respect à l'environnement », précise le maire.

Naturjalles ayant participé à l'enquête publique avait retenu que malgré cette route, il resterait 12 000 véhicules qui traverseraient le centre du Taillan, et ceci est une estimation qui ne tient pas compte des nouveaux habitants ayant choisi le Médoc pour se loger "moins cher" que dans la "métropole"

Déjà à St Aubin ont fleuri des lotissements dans des EBC déclassés (Les Vignes, le Parc etc)

voir leur description sur le site de la DREAL rubrique défrichement sur http://www.donnees.aquitaine.developpement-durable.gouv.fr/DREAL/?version=AvisAE

Pour la zone d'Arsac http://www.gironde.gouv.fr/content/download/17335/98504/file/Zone_activites_et_logistique_Arsac.pdf objet d'un projet de création d'une zone d'activités et de logistique, elle accueillerait 600 personnes dans 9 bâtiments bien située: à 500m d'une ZNIEFF de type 1 (non validée en 2013) nommée "Landes de Lesqueblanque" zone humide habitat du fameux Azuré de la sanguisorbe et de la future déviation...quant à la biodiversité: Pipit spioncelle et Vanneau huppé entre autre ils iront se faire voir ailleurs!

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Bras de fer autour de la déviation du Taillan-Médoc

Sud ouest Publié le 28/10/2015

Élus, Conseil départemental et État d’un côté, associations environnementales de l’autre : le projet de déviation divise.

En juillet dernier, le tribunal administratif a donné raison à trois associations environnementales (1), stoppant net les travaux de la déviation du Taillan-Médoc (RD1215). Ce recours visait deux arrêtés préfectoraux de 2012 et 2013 qui, selon les requérants, « portent des atteintes excessives aux espèces protégées et aux zones humides ».

La réaction ne s'est pas fait attendre et, quelques jours plus tard, les maires du Taillan, du Pian, d'Arsac et de Saint-Aubin, écharpes en bandoulière, distribuaient des tracts aux automobilistes dans le centre du Taillan-Médoc. « Cette déviation a été votée par le Conseil d'État en 2005. Dix ans de retard, ça suffit ! », s'insurgeait Christophe Duprat, le maire de Saint-Aubin-de-Médoc. Une pétition en ligne et en mairie a recueilli à ce jour 594 signatures de pro-déviation.

la déviation

Le projet appelé Déviation du Taillan-Médoc est un nouveau tronçon routier de 8 kilomètres. Il part du lieu-dit Le Salzet, à Arsac (RD1, route du Verdon) pour déboucher au giratoire de Germignan (RD1215, à Saint-Aubin-de-Médoc). Le chantier nécessitera le défrichement de 56 hectares. Il permettrait de délester une partie des 20 000 véhicules par jour (dont un millier de camions) qui transitent par le centre-ville du Taillan-Médoc.

78 espèces protégées

Cette mobilisation en faveur du tracé a trouvé écho quelques semaines plus tard avec l'appel de la décision du tribunal administratif, déposé conjointement par le Département et l'État. Demandant également à ce que l'appel soit suspensif, permettant ainsi la reprise des travaux.

Sur ce dernier point, la justice devrait se prononcer dans quelques semaines, mais la Sepanso (fédération régionale des associations de protection de la nature d'Aquitaine), par la voix de Philippe Barbedienne, son directeur, n'a pas attendu pour réagir : « Les élus tentent de contourner deux décisions de justice avec l'aide de l'État », s'insurge-t-il.

Ne voulant pas passer pour le méchant de l'histoire qui bloquerait bêtement le dossier, Philippe Barbedienne rappelle que « depuis 2005, aucun autre tracé n'a été étudié, alors que celui-ci est le pire envisageable puisqu'il détruit 11 hectares de zones humides et menace pas moins de 78 espèces protégées : sur 8 kilomètres, on rencontre pas moins de neuf espèces d'amphibiens protégées, sept de reptiles, 36 d'oiseaux, 23 de mammifères, 19 de chauves-souris, trois de papillons » dont le fameux azuré de la sanguisorbe dont il n'existe qu'une seule autre station connue en Aquitaine. Et de s'interroger : « Pourquoi cet entêtement à ne pas examiner d'autres solutions de parcours qui seraient moins destructrices ? On finit par croire qu'il y a anguille sous roche. »

Les écologistes accusés de bloquer le dossier

Même si aucune anguille n'a encore été débusquée dans ce milieu humide, les esprits s'échauffent de part et d'autre. Les élus locaux accusant les écologistes de bloquer le dossier, noyant le centre du Taillan-Médoc dans des marasmes de pollution et d'insécurité routière.

Le président de la Sepanso Gironde, Daniel Delestre, reprochant de son côté à l'État et au Département « de tenter de sauver juridiquement un projet routier très contestable. À moins de deux mois de la Conférence de Paris sur le climat, quel mauvais signal sur leur crédibilité et leur engagement en faveur du climat et de la transition énergétique ! ».

Il y aura à coup sûr un effet papillon, mais nul ne peut encore prédire s'il débouchera sur la victoire du pot de terre ou du pot de bitume.

(1) France nature environnement, la fédération Sepanso Gironde et la Ligue pour la protection des oiseaux.

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